La France condamne le lancement du satellite iranien
La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a également appelé Téhéran à respecter ses "obligations"
La France a condamné lundi le lancement la veille d’un satellite par l’Iran, qui fait appel à des technologies « balistiques » semblables à celles utilisées pour transporter des armes nucléaires et a appelé Téhéran à respecter ses « obligations » internationales.
« La France condamne ce tir qui fait appel à des technologies employées pour les missiles balistiques, en particulier pour les missiles intercontinentaux », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, au cours d’un point de presse électronique.
L’Iran n’est pas parvenu dimanche à mettre sur orbite un nouveau satellite d’observation scientifique dans le cadre d’un programme spatial que ce pays dit « pacifique ».
Le lanceur Simorgh a « propulsé avec succès le satellite Zafar dans l’espace mais le lanceur n’a pas atteint la vitesse nécessaire pour mettre le satellite sur l’orbite voulue », a précisé le ministère iranien des Télécommunications.
« L’Iran a par ailleurs dévoilé un nouveau missile balistique présenté comme ayant une portée pouvant aller au-delà de 500 kilomètres », a relevé la porte-parole du Quai d’Orsay.
« Au titre de ses obligations découlant de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, l’Iran ne peut procéder à des activités, y compris des tirs, liées aux missiles balistiques capables d’emporter des armes nucléaires », a-elle ajouté.
Cette résolution appelle l’Iran à « ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques ».
Les Etats-Unis ont aussi mis en garde par le passé contre le programme spatial iranien, qualifiant le tir par Téhéran d’une fusée chargée du lancement d’un satellite en janvier 2019 de « provocation » et de violation de la résolution 2231.