La France n’envisage pas à ce stade de sanctionner Israël
Le ministre des Affaires étrangères français a assoupli sa position après avoir dit en début de semaine que des sanctions pourraient servir de pression pour accroître l'aide à Gaza
Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré mercredi qu’il n’était pas prévu dans l’immédiat d’imposer des sanctions à Israël pour le contraindre à autoriser l’acheminement d’une plus grande quantité d’aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza, atténuant ainsi sa position après des remarques plus sévères formulées en début de semaine.
« Il n’y a pas de projet à ce stade de sanctions générales contre Israël », a déclaré Stéphane Séjourné devant les députés de l’Assemblée nationale.
La France a récemment imposé des sanctions à l’encontre de plusieurs individus qui, selon elle, sont liés aux violences excessives commises par les résidents d’implantations en Cisjordanie, et elle « continuera à le faire », a déclaré M. Séjourné.
Ces propos interviennent un jour après que le ministre a déclaré dans une interview que les sanctions pourraient être un moyen de pression sur le gouvernement israélien, ce qui lui a valu à la fois des éloges et une indignation, alors que la guerre à Gaza divise l’opinion publique en France, où vivent d’importantes minorités musulmanes et juives.
Dans l’interview accordée à la radio RFI et à France 24, M. Séjourné a déclaré : « Il faut qu’il y ait des leviers d’influence et il y a des leviers multiples, qui vont jusqu’à des sanctions pour laisser passer l’aide humanitaire aux points de contrôle. »