La grève des enseignants du secondaire se poursuivra la semaine prochaine
Le conflit avec le ministère porte sur le refus du recrutement d'enseignants sur une base contractuelle et la revendication des hausses de salaires et primes promises en 2023
La grève illimitée des enseignants du secondaire se poursuivra dimanche, a déclaré vendredi le chef du syndicat, Ran Erez, dans un message à ses membres.
La grève a commencé le dimanche 1er septembre, jour de la rentrée, et chaque jour depuis, Erez a envoyé une notification pour annoncer la reconduction du mouvement un jour supplémentaire.
Mercredi, Erez, qui est à la tête de l’Association des enseignants du secondaire depuis des dizaines d’années, a admis dans une interview à Ynet que la grève pourrait se poursuivre jusqu’après la saison des fêtes en octobre.
En prévision d’une grève de longue durée, le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, a déclaré cette semaine que le ministère travaillerait avec les autorités locales et organisations de jeunes pour proposer dimanche des « cadres alternatifs » pour des activités non académiques à destination des lycéens.
Le syndicat et les ministères de l’Éducation et des Finances se trouvent dans l’impasse depuis maintenant plusieurs semaines. Le principal point d’achoppement est la volonté du gouvernement de permettre la conclusion de contrats individuels, source pour lui d’une plus grande flexibilité à l’embauche des enseignants et du versement de des salaires basés sur les résultats ou les capacités, et non sur l’ancienneté.
Le syndicat est fermement opposé à cette mesure, dont il craint qu’elle ne fasse des enseignants des « travailleurs contractuels » dépourvus des avantages et de la sécurité de l’emploi dont bénéficient les enseignants, qu’elle permette l’embauche d’enseignants non qualifiés et entraîne une baisse des salaires, un fort turn-over et une éducation de moins bonne qualité au final.
Les enseignants réclament par ailleurs, sur une base rétroactive, les augmentations de salaire et primes convenues avant la dernière rentrée scolaire mais reportées suite au pogrom commis par le Hamas le 7 octobre et à la guerre qui a suivi.
Selon certaines informations, le ministère de l’Éducation serait disposé à accorder une partie des augmentations et des primes revendiquées par les enseignants.