La guerre civile en Syrie pourrait être source de paix
Joe Lieberman prévient que les États-Unis devront choisir d'attaquer ou d'accepter le programme nucléaire iranien
La guerre civile en Syrie pourrait créer une opportunité de paix entre la Syrie et le Liban, a affirmé le député Avi Dichter, ancien dirigeant du Shin Bet et ministre de la Sécurité intérieure, à la session plénière d’ouverture de la conférence de l’AIPAC sur les politiques, dimanche matin.
« Que cela prenne un an ou dix ans, la Syrie sera dirigée par un régime sunnite. Les Alaouites se feront massacrer, » a-t-il prédit. « La seule question qui reste en suspens, c’est de savoir quel type de sunnites dirigera la Syrie. Seront-ils des islamistes extrémistes ou seront-ils proches des libéraux ? C’est la question la plus importante que nous nous posons, nous les Israéliens et Européens et même les pays arabes. »
« Le Hezbollah s’affaiblira de plus en plus, et si un régime libéral ou proche des libéraux est établi en Syrie, les sunnites et les chrétiens au Liban seront plus dominants, et une porte s’ouvrira au Liban. Nous en avons une en Égypte. Nous en avons déjà une en Jordanie et celles en Syrie et au Liban s’ouvriront peut-être dans les années à venir. »
L’ancien Sénateur américain Joe Lieberman a ensuite affirmé que la meilleure chose que l’administration puisse faire était de « s’impliquer en Syrie et d’arrêter le massacre et le chaos, et de soutenir les modérés qui souhaitent vraiment être nos alliés. »
Il a ajouté que si les négociations entre le P5+1 et l’Iran venaient à échouer, les États-Unis devaient faire « ce qui est juste » face à son engagement internationale et prendre des mesures militaires contre le programme nucléaire iranien.
« Certains disent que l’implication du Congrès endommagera la diplomatie, » a dit Lieberman. L’homme faisait référence au principal litige de l’administration d’Obama contre la loi Menendez-Kirk qui menacerait l’Iran avec de nouvelles sanctions en cas d’échec des négociations.
« Sauf si le Congrès faisait aboutir les demandes de l’AIPAC cette semaine, » a-t-il averti, « nous aurons à décider d’accepter un Iran nucléaire » ou d’attaquer son infrastructure nucléaire.