La justice libère Urich, suspect du Qatargate, en raison de difficultés judiciaires
Le tribunal de Rishon Lezion a décidé d'une assignation à résidence, assortie de conditions et garanties jusqu'au 1er juin
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le tribunal de première instance de Rishon Lezion a décidé mercredi de faire libérer Jonatan Urich, le principal suspect du Qatargate, à condition qu’il soit accompagné d’un garant en-dehors de chez lui, et ce, jusqu’au 1er juin.
Le juge Menachem Mizrahi a déclaré qu’il y avait des « points de droit difficiles » dans cette affaire, comme le fait de savoir dans quelle mesure Urich, un proche collaborateur du Premier ministre Benjamin Netanyahu, était ou non fonctionnaire lorsqu’il a commis les infractions qui lui sont reprochées, a indiqué la Treizième chaîne.
Urich est soupçonné de corruption et d’abus de confiance en raison de son rôle de conseiller de Netanyahu alors que, selon les accusations portées contre lui, il effectuait dans le même temps un travail rémunéré destiné à redorer l’image du Qatar en Israël.
Or, seuls les fonctionnaires peuvent être accusés de tels crimes et, techniquement parlant, Urich était alors conseiller du parti du Likud, et non employé du bureau du Premier ministre.
Mizrahi a ajouté que les preuves concernant les transferts monétaires en provenance de Doha s’étaient étoffées mais qu’il contestait le fait qu’Urich agissait en qualité de fonctionnaire.
Un peu plus tôt dans cette affaire, Mizrahi avait donné le sentiment d’être d’un avis opposé, rappelant aux avocats d’Urich que la jurisprudence avait conclu que c’est la nature de l’emploi – et non le poste en soi – qui compte sur le plan du droit pour établir si un individu est ou non fonctionnaire et peut, à ce titre, répondre de tels crimes.
La police a demandé à ce qu’Urich ne soit pas libéré tant qu’elle n’aura pas décidé de faire appel ou non de cette récente décision.