La « loi Feldstein » est adoptée en lecture préliminaire à la Knesset
Le texte accorde une immunité aux soldats et autres membres de l'establishment de la Défense s'ils transmettent sans autorisation des renseignements secrets au Premier ministre
La loi Feldstein, qui empêcherait toute poursuite devant les tribunaux des soldats et autres membres de l’establishment de la Défense s’ils devaient communiquer des renseignements classifiés au Premier ministre ou au ministre de la Défense sans autorisation préalable, a été adoptée en lecture préliminaire à la Knesset.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’était pas présent lors du vote sur le projet de loi qui a été adopté par 59 voix « Pour » contre 52 « Contre ».
Cette proposition de loi avait suivi les accusations qui avaient été lancées à l’encontre d’Eli Feldstein, porte-parole de Netanyahu, et d’un réserviste de Tsahal dont le nom n’a pas été révélé.
Feldstein aurait ainsi divulgué au journal allemand Bild le contenu d’un document volé dans une base de données de Tsahal par un second accusé, un sous-officier de Tsahal, avec pour objectif d’influencer l’opinion publique pour la dresser contre un éventuel accord de cessez-le-feu à Gaza, un accord qui aurait ouvert la porte à la remise en liberté des otages détenus à Gaza.
L’armée et l’establishment de la Défense ont indiqué qu’il était faux de dire que des politiciens de premier plan avait été tenus à l’écart. Ils s’opposent, pour leur part, à ce projet de loi.
Si la législation a été surnommée « loi Feldstein », Eli Feldstein n’est pas un soldat.
Kann a signalé, sans citer de sources, que Feldstein avait déclaré qu’il avait informé de sa démarche le Premier ministre quarante-huit heures avant de transmettre le document à Bild.
Netanyahu, de son côté, affirme avec force qu’il a appris l’existence du document classifié par les médias. Il a utilisé le scandale pour lancer des attaques à l’encontre de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.