La lune de miel entre Israël et les pays d’Afrique date de 2016, selon Aliza Bin Noun
L'ambassadrice d'Israël en France explique au Monde pourquoi les relations israelo-africaine sont aujourd'hui dans un 'momentum' et en quoi la visite de Netanyahu de 2016 en Afrique a ouvert la voie
« Il existe aujourd’hui un momentum dans les relations entre Israël et l’Afrique et la visite du Premier ministre -en 2016 – y a contribué de manière significative, » explique Aliza Bin Noun au Monde en amont du premier sommet Afrique-Israël qui devrait se tenir au Togo en octobre.
« Ce sommet auquel Israël est invité est un signal du renforcement des relations entre Israël et l’Afrique, » ajoute-elle. Des relations existent sur le plan de la lutte contre le terrorisme ou les échanges d’expertise concernant le savoir-faire agricole.
Au niveau diplomatique, le nom « Israël » empêche encore aujourd’hui certains pays d’Afrique d’officialiser leurs relations diplomatiques avec l’Etat juif.
« Depuis 2016, de nombreux dirigeants africains ont visité Israël, rappelle Bin Noun. Des leaders africains comme le président Kagamé du Rwanda ou le président Kenyatta du Kenya ont eu des déclarations très favorables à Israël ».
Mais, subissant l’influence de pays arabes, ou de l’Iran « qui joue un rôle en Afrique, » plusieurs pays opposent des résistances à la normalisation diplomatique israélienne dans le continent.
« Israël essaie de retrouver son statut d’observateur à l’Union africaine, mais il y a des pays africains qui sont influencés par des pays arabes ou par d’autres nations qui ne sont pas favorables à Israël. L’Algérie, par exemple, joue un rôle négatif. L’Afrique du Sud, même si nous avons des relations diplomatiques, poursuit une politique très critique à l’égard d’Israël. L’Iran, qui joue un rôle en Afrique, promeut elle aussi une politique anti-israélienne sur le continent. »