La maire sortante de Beit Shemesh insiste sur les compromis en matière de religion
Aliza Bloch a exhorté les rivaux politiques à faire des compromis, ajoutant que la capacité d’autodestruction du pays était plus alarmante que le nucléaire iranien
Lors d’une conférence à Jérusalem ce mercredi, la maire sortante de Beit Shemesh, Aliza Bloch, a exhorté des dizaines de membres de conseils municipaux à travers le pays à faire des compromis avec leurs rivaux politiques sur les questions religieuses, malgré leur engagement envers les électeurs les plus intransigeants.
« Toute position qui viole les accords déjà conclus est destructrice et, d’une certaine manière, irrespectueuse », a déclaré Bloch lors de la conférence « Religion et ville 2024 » organisée par l’Institut Shalom Hartman.
« Votre rival politique a une vision du monde qui vous agace au plus haut point, mais vous devez vous rappeler qu’elle est légitime », a ajouté Bloch, une religieuse pratiquante qui a occupé depuis 2018 son poste de maire dans une ville à majorité haredi.
Les personnes qui se trouvent dans des camps opposés dans le débat sur la place de la religion dans la société « ne sont pas des ennemis, et l’attaque du Hamas du 7 octobre nous l’a rappelé », a poursuivi Bloch, qui est considérée par de nombreux électeurs haredim et laïcs comme une modérée et une figure de coexistence.
Cependant, le maire de Hod Hasharon, Amir Kochavi, a rejeté l’appel au compromis lancé par Bloch. « Je suis désolé, mais contrairement à Aliza, je considère toute personne qui tente de m’imposer ses croyances comme un ennemi », a affirmé Kochavi, qui a été élu sur un programme d’opposition à ce qui est perçu comme une coercition religieuse.
Bloch, qui a échoué le mois dernier dans sa tentative de réélection face à un candidat haredi, Shmuel Greenberg, a reconnu qu’il pouvait être difficile de traduire cette vision en politique au sein du conseil. « Votre base attend de vous que vous poussiez les choses à l’extrême. Mais résistez, soyez fidèle à votre conscience », a encore affirmé Bloch. « Notre capacité d’autodestruction est bien plus dangereuse que n’importe quel projet nucléaire iranien. »