Israël en guerre - Jour 364

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La mairie de Paris annule une conférence anti-Israël

L’évènement était organisé par une myriade d’associations et groupes anti-Israël ; la ville a mis en avant un risque de troubles à l’ordre public

Judith Butler, en 2011. (Crédit : Andrew Rusk / CC-BY-2.0)
Judith Butler, en 2011. (Crédit : Andrew Rusk / CC-BY-2.0)

Un évènement organisé à Paris par plusieurs associations et groupes anti-Israël – l’Union juive française pour la paix ; Tsedek !, « collectif juif décolonial » ; le NPA ; Révolution permanente ; l’Action antifasciste Paris Banlieue ; et Paroles d’honneur – a été annulé par la mairie de la ville.

La rencontre, intitulée « Contre l’antisémitisme, son instrumentalisation et pour la paix révolutionnaire en Palestine », devait se tenir le 6 décembre au Cirque électrique, en présence de Judith Butler, philosophe américaine, membre de l’organisation Jewish Voice for Peace, association juive antisioniste. Par le passé, celle-ci avait considéré comme « extrêmement importante » l’idée de considérer les organisations terroristes du Hamas et du Hezbollah comme des « mouvements sociaux progressistes de gauche, faisant partie d’une gauche mondiale ». Elle a néanmoins condamné les violences du 7 octobre « sans la moindre réserve ».

Sur X, les organisateurs de la conférence ont expliqué que la mairie de Paris « justifiait cette demande d’annulation sous prétexte de possibles ‘troubles à l’ordre public’ ».

Contactée par Libération avant la date de l’évènement, la ville de Paris a en effet indiqué que « la lutte contre l’antisémitisme et le racisme, contre les inégalités femmes-hommes et contre l’homophobie font partie des valeurs cardinales sur lesquelles repose l’action de la Ville de Paris et que la Ville demande à toute organisation avec laquelle elle a des relations contractuelles de respecter ». Or, selon la mairie, « lors du débat du 6 décembre, le risque est majeur que des propos qui contreviennent à ces principes non négociables soient tenus. Par ailleurs, les polémiques inévitables qui s’ensuivront seront de nature à troubler l’ordre public d’une manière qui est incompatible avec l’affectation normale du bien du domaine public dont le Cirque électrique est affectataire ».

Le 7 décembre, l’organisation Tsedek a dénoncé sur X des collages d’affiches pour les otages à Gaza sur cette salle, qui devait accueillir l’évènement, considérant ces affiches, posées par des « fascistes qui instrumentalisent le sort des otages israéliens », comme des « intimidations ».

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