La mère de l’otage Matan Zangauker interdite d’accès à la Knesset pour la deuxième fois
Le Forum des familles d'otages appelle à garantir aux proches des captifs le droit de s'exprimer devant les élus et dénonce la restriction imposée à Einav Zangauker
Einav Zangauker, la mère de l’otage Matan Zangauker et une figure clé dans la lutte en faveur d’un accord pour la libération des personnes retenues en captivité dans la bande de Gaza, s’est vue interdire, lundi matin, l’accès à la Knesset pour la deuxième semaine consécutive.
Arrivée à la Knesset à Jérusalem en compagnie de plusieurs législateurs de l’opposition, elle n’a pas été autorisée à entrer.
Dans un communiqué, le Forum des familles d’otages et de disparus a exigé que Zangauker soit autorisée à accéder au Parlement.
« Tous les membres des familles doivent pouvoir s’exprimer en leur nom et au nom de leurs proches devant les décideurs et élus, responsables du sort des 100 otages », a déclaré le Forum.
הכנסת אוסרת את כניסתה של עינב צנגאוקר שבוע שני ברציפות https://t.co/Qy4Hv7shMA pic.twitter.com/aETuyZRLDB
— Tal Shalev (@talshalev1) January 6, 2025
La semaine dernière, le bureau du porte-parole de la Knesset avait justifié l’interdiction en affirmant que Zangauker, « malgré ses promesses répétées, avait gravement enfreint les règles de conduite ».
Se tenant devant la Knesset aux côtés d’Einav Zangauker, la mère de l’otage Matan Zangauker, le chef de l’opposition Yair Lapid a accusé lundi le président de la Knesset, Amir Ohana, de ne pas répondre à son appel au sujet de l’interdiction frappant Zangauker.
Lapid a déclaré qu’il n’avait jamais connu de précédent où le président de la Knesset refuse de prendre l’appel du chef de l’opposition, qualifiant la situation de « honteuse ».
Le président de la Knesset, Amir Ohana, a convié Einav Zangauker, mère de l’otage Matan Zangauker, à une rencontre demain pour discuter de l’interdiction qui lui a été imposée la semaine dernière par la garde de la Knesset de pénétrer dans le bâtiment du Parlement , selon le bureau du porte-parole de la Knesset.
L’invitation d’Ohana fait suite aux critiques émises par des membres de l’opposition siégeant au présidium de la Knesset, un organe décisionnel clé de la législature. Ces derniers ont dénoncé le soutien d’Ohana à la décision de la garde de la Knesset.
« Quelle terrible cruauté ! Une mère dont le fils ne figure pas sur les listes [d’un projet d’accord de libération d’otages] », a déclaré la vice-présidente de la Knesset, Orit Farkash-Hacohen.
« Et si c’était votre fils ? Et si l’on vous empêchait de faire entendre votre voix pour lui ? », a-t-elle ajouté.
Au terme d’une réunion houleuse, Amir Ohana a annoncé qu’il réexaminerait la situation avant d’appeler Zangauker pour l’inviter à un entretien.
« L’appel téléphonique s’est déroulé dans une atmosphère agréable et respectueuse », a précisé le bureau d’Ohana.