La mère du bébé tué dans l’attaque de Douma est cliniquement morte
Des proches ont confié à Al-Jazeera que l’état de Riham Dawabsha s’est encore détérioré

La femme palestinienne grièvement blessée dans une attaque au cocktail Molotov en juillet est « cliniquement morte », ont affirmé ses proches à Al-Jazeera, rapporte le site web de la Dixième chaîne dimanche.
Riham Dawabsha, 26 ans, a subi des brûlures au troisième degré sur 90 % de son corps et luttait pour sa vie après que des terroristes juifs présumés ont lancé un cocktail Molotov à travers la fenêtre de la maison de famille dans la ville cisjordanienne de Douma le 31 juillet, tuant le bébé de 18 mois, Ali. Son mari, Saad, a également été grièvement blessé et a succombé quelques jours plus tard. L’autre fils de la famille, 5 ans, Ahmed, est traité au Centre médical Sheba à Tel Hashomer pour des brûlures massives sur tout le corps.
La condition d’Ahmed s’est améliorée, et il est apparu à la télévision israélienne en train de parler et de manger, et de poser des questions sur ses parents.
Samedi, les médecins de Sheba ont dit aux proches de Riham Dawabsha que son état s’était fortement détérioré et qu’elle pourrait ne pas survivre les prochaines 24 heures.

L’attaque terroriste du 31 juillet a secoué la société israélienne.
Les politiciens israéliens ont virulemment condamné l’attaque, mais certains députés de l’opposition de partis de gauche ont accusé les législateurs d’extrême-droite et le gouvernement de créer l’atmosphère publique qui a préparé le terrain de ce genre d’acte. Le président Reuven Rivlin a déclaré qu’Israël avait fait preuve de laxisme dans la lutte contre le terrorisme juif.
Dans le sillage de l’attaque, le ministre de la Défense Moshe Yaalon a approuvé l’utilisation de la détention administrative pour les suspects de terrorisme juif, une forme d’arrestation sans inculpation. La tactique est souvent utilisée contre des suspects de terrorisme palestiniens.
Plusieurs de ces arrestations de militants d’extrême-droite ont eu lieu, mais aucune n’était directement liée à l’attaque de Douma.
Yaalon a déclaré que le recours à la détention administrative pour un certain nombre de suspects de terrorisme juif prouve son efficacité dans la prévention d’actes de violence perpétrés par des Juifs extrémistes contre des Arabes.