La mission spatiale franco-israélienne Venμs est terminée
Une nouvelle mission de coopération est déjà annoncée pour 2028
Fin de mission pour le satellite Venμs. La mission de coopération franco-israélienne s’est achevée ce 21 novembre sur une note positive. « Venμs est devenue, au fil des années, une formidable réussite technologique, scientifique et pédagogique », a déclaré Ilana Cicurel, la nouvelle Conseillère culturelle de l’Ambassade de France en Israël et Directrice de l’Institut français d’Israël, à I24.
Venμs est le nom du mini-satellite d’observation de la Terre développé conjointement par le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale israélienne (ISA). Organisée au siège de l’Israel Aerospace Industries (IAI), la cérémonie de fin de mission a notamment vu la participation de Gila Gamliel, ministre de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie, de M. Boaz Levy, directeur exécutif d’IAI, de M. Dan Blumberg, directeur de l’Agence spatiale israélienne (ISA).
Lancée le 2 août 2017 à 4h58 (heure d’Israël) depuis le centre spatial guyanais de Kourou, la mission Venµs (Vegetation and Environment monitoring on a New micro-Satellite) est arrivée à son terme à l’issue de sept années en orbite. Fruit d’une vision et d’une ambition communes entre la France et Israël, Venµs et son mini-satellite de 265kg ont contribué à plusieurs avancées décisives :
– sur le plan scientifique, les données à haute résolution acquises ont apporté de nombreuses informations aux communautés scientifiques pour l’étude des littoraux et zones côtières, ainsi que pour l’évaluation des risques d’incendies de forêt, dans le but de promouvoir des solutions aux défis environnementaux et climatiques ;
– sur le plan technologique, cette mission a vu la mise en œuvre d’un nouveau système de propulsion électrique pour les changements d’altitude, en remplacement des systèmes à propulsion chimique existants ;
– sur le plan académique, Venµs a joué un rôle essentiel dans la promotion de l’éducation spatiale en Israël. Les capacités du satellite et les objectifs de cette mission ont ainsi fait l’objet d’enseignements dans le cadre du programme de recherche SHE-SPACE, programme d’excellence de la Fédération astronautique internationale ;
– sur le plan politique enfin, ce programme a marqué le retour d’Israël au Centre spatial guyanais de Kourou, 20 ans après son dernier lancement depuis ce site emblématique (1996).
Avec des données collectées sur les zones côtières et la prévention des feux de forêt, le satellite a contribué à la lutte contre le réchauffement climatique.
Au-delà de ces exploits, la mission Venμs est devenue un symbole de la coopération franco-israélienne. « La complémentarité des expertises française et israélienne a permis de relever des défis techniques majeurs », a ajouté Mme Cicurel.
Un nouveau projet est déjà en préparation : le programme C3IEL (Cluster for Cloud evolution, ClimatE and Lightning) promet d’explorer les nuages convectifs depuis l’espace grâce à un train de deux nanosatellites synchronisés, dont le lancement est prévu début 2028.