La note d’Israël abaissée par S&P, face aux risques sécuritaires croissants
L'agence de notation Moody's avait abaissé vendredi la note d'Israël, pour la deuxième fois en 2024, de "A2" à "Baa1"
L’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé mardi la note de la dette à long-terme d’Israël de « A+ » à « A », lui attachant une perspective négative, du fait des risques sécuritaires accrus dus aux conflits contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et le son allié palestinien, le Hamas.
« Nous anticipons une probabilité croissante que le conflit d’Israël avec le Hezbollah, étant donnée la récente escalade des combats, se prolonge et s’intensifie, entraînant des risques de sécurité pour Israël », explique S&P dans un communiqué.
La guerre contre le Hamas à Gaza a été déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.
L’agence s’attend à ce que « l’activité militaire à Gaza et le regain des combats à la frontière nord d’Israël – y compris une incursion terrestre au Liban – pourraient perdurer jusqu’en 2025, avec des risques de représailles contre Israël ».
Sur ce dernier point, Standard and Poor’s mentionne l’attaque menée mardi par l’Iran, qui a tiré environ 180 missiles sur le territoire israélien pour venger la mort de ses alliés, les chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien.
Par conséquent, « nous nous attendons à ce que la reprise économique soit retardée », a indiqué S&P, qui prévoit un creusement du déficit budgétaire à court et à moyen termes à cause de la hausse continue des dépenses de défense.
Elle a aussi abaissé ses prévisions de croissance avec une stagnation en 2024 et +2,2 % en 2025, contre +5 % anticipés auparavant.
La note à court terme a en revanche été confirmée, à « A-1 »
L’agence de notation Moody’s a abaissé vendredi la note d’Israël, pour la deuxième fois en 2024, de « A2 » à « Baa1 », et l’a assortie d’une perspective négative, signalant ainsi qu’elle envisageait de l’abaisser de nouveau à court terme.
« L’intensité du conflit entre Israël et le Hezbollah s’est considérablement accrue ces derniers jours », soulignait Moody’s.