La nuit, Michel Sitbon accueille des migrants dans sa librairie parisienne
Ancien du réseau Voltaire qu'il quitte pour ses dérives antisémites, ce libraire atypique, spécialisé en littérature traitant de cannabis, est en relation depuis un an avec l'association Utopia 54 qui vient en aide aux migrants
Ce sont des familles entières de migrants qui débarquent à bout de force dans la librairie de Michel Sitbon, située dans le XIe arrondissement de Paris, depuis un an, raconte Le Monde, qui lui consacre un portrait.
Des matelas sont disposés entre les étagères de livres et hommes, femmes et enfants s’écroulent pour la nuit. Le lendemain ils se réveillent entourés d’ouvrages consacrés au cannabis, à l’érotisme, et à la politique, notamment au génocide rwandais.
« Y’en a marre des bébés à la rue !… Au premier bébé que j’ai accueilli, j’ai sauté de joie. Mais au vingtième, j’ai envie de hurler qu’on ne peut pas continuer ainsi ! » explique-t-il.
Michel Sitbon, « abonné des combats compliqués » selon le quotidien, a d’ailleurs écrit un ouvrage intitulé La Fumée clandestine. Ancien trésorier du Réseau Voltaire, site de Thierry Meyssan, l’auteur de L’Effroyable imposture, un livre complotiste sur les attentats du 11 septembre, Sitbon quitte ce milieu.
Dans une tribune, il explique avec deux autres personnes « sous prétexte de résistance à l’impérialisme américain, les accommodements avec les impérialismes chinois et russe et les rapprochements avec les islamistes traduiraient une dérive antisémite latente au sein de l’équipe de direction. »