La place de Sion à Jérusalem sera un mémorial pour Shira Banki
Le centre-ville historique deviendra un lieu de tolérance en mémoire de l’ado tuée par Yishai Shlissel lors de la Gay Pride de 2015
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
La place de Sion, historique à Jérusalem, a été désignée pour une rénovation complète, et devrait être renommée la Place de la Tolérance en souvenir de Shira Banki, une adolescente de 16 ans poignardée à mort lors du dernier défilé de la Gay Pride.
Miki Banki, la mère de Shira Banki, fera partie du jury afin d’aider à choisir quel plan architectural sera le mieux adapté pour reconcevoir cet espace public, a annoncé Nir Barkat, maire de Jérusalem.
Barkat a ajouté que la place servira de Place de tolérance et de rencontres, un lieu qui reflètera les valeurs et les croyances de Banki.
La municipalité de Jérusalem a publié une déclaration lundi annonçant le plan.
La place du centre-ville située sur la route de Jaffa et reliant le centre commercial de la zone piétonne Ben Yehuda à la rue pavée du quartier de Nahalat Shiva, a été à maintes reprises le décor de manifestations politiques durant ces derniers 80 années.
L’été dernier, après l’assassinat au couteau de Banki par Yishai Shlissel, un déséquilibré mental ultra-orthodoxe qui venait de sortir de prison pour des attaques similaires, des groupes d’habitants de Jérusalem, laïcs et religieux, juifs et arabes, se sont réunis en cercle dans des lieux publics afin de discuter et de débattre de leur société.
« C’est devenu un lieu de coexistence », a expliqué Shira Katz Vinkler, PDG de Yerushalmim, un mouvement militant auprès de la municipalité de Jérusalem.
« Après le meurtre, il y avait un sentiment que nous devions y remédier et nous avons compris qu’il fallait que çela vienne d’une coexistence entre les secteurs. »
La place a été construite pendant la période du mandat britannique. Elle a premièrement été appelée le Cirque de Sion en rapport au premier cinéma qui y fut établi, le Cinéma Sion. Les cinéphiles sortaient du cinéma et pouvaient se rendre dans les différents cafés qui s’y trouvaient à proximité, créant ainsi un espace central pour la vie socio-culturelle de la ville.
Ces dernières années, ce lieu est davantage fréquenté par les sans-abris et les adolescents en difficulté.