Israël en guerre - Jour 532

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La police disperse les anti-Netanyahu avant un rassemblement pro-Netanyahu

L'ancien chef du Shin Bet, Carmi Gillon, et le général de brigade Amir Haskel ont été éloignés de force par des agents, qui disent vouloir éviter les "frictions entre les parties"

La police éloigne Carmi Gillon, un ancien chef du Shin Bet, d'un campement de protestation devant la résidence officielle du Premier ministre, le 20a août 2020. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
La police éloigne Carmi Gillon, un ancien chef du Shin Bet, d'un campement de protestation devant la résidence officielle du Premier ministre, le 20a août 2020. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

La police a chassé de force des manifestants anti-Netanyahu – dont deux anciens hauts fonctionnaires de la Défense – de devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem jeudi après-midi, afin qu’un rassemblement de partisans de droite du Premier ministre puisse s’y tenir plus tard dans la journée.

Les manifestants faisaient partie d’une « tente de protestation » située dans la rue Ben Maimon, à proximité de la résidence officielle. Le sit-in relève d’un mouvement qui a vu des dizaines de milliers de personnes descendre dans la rue pour manifester contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu au cours des deux derniers mois.

« Après de longues tentatives de négociation avec les manifestants, et compte tenu de leur refus de se déplacer dans la zone qui leur avait été assignée, la police israélienne a commencé à les transférer dans cette zone », a rapporté la police de Jérusalem dans un communiqué.

Le mouvement de protestation de cet été contre Netanyahu a commencé début juillet, lorsque les forces de l’ordre ont violemment dispersé plusieurs milliers de manifestants avec des canons à eau et des dizaines d’arrestations dans le Cercle de Paris à Jérusalem. Depuis lors, les protestations de Jérusalem ont atteint des dizaines de milliers de personnes. Des centaines de manifestations de moindre envergure ont également eu lieu sur des ponts à travers le pays.

La principale revendication des manifestants est la démission du Premier ministre. Certains manifestants insistent sur ses trois mises en examen – pour corruption, fraude et abus de confiance – tandis que d’autres affirment que la prétendue mauvaise gestion par le gouvernement de la pandémie de coronavirus et de la crise économique qui s’en est suivie les a poussés à descendre dans la rue.

Malgré les appels de Netanyahu à des contre-manifestations, seules quelques centaines de personnes se sont présentées pour le soutenir. Cependant, la police a déclaré jeudi après-midi qu’elle s’attendait à une mobilisation pro-Netanyahu plus importante et a fermé certaines parties des rues de Gaza, d’Arlozorov et du Keren HaYessod, ainsi que la place de Paris, afin que celle-ci puisse avoir lieu.

Le jeudi après-midi, l’ancien directeur du Shin Bet, Carmi Gillon, s’est menotté à une clôture à côté du général de brigade à la retraite Amir Haskel avant que tous deux ne soient évacués de force de la tente de protestation. L’arrestation largement médiatisée d’Amir Haskel fin juin a été l’une des étincelles qui ont déclenché la vague de protestation actuelle.

« Nous avons essayé de parler à la police, nous nous sommes écoutés, mais il n’y a eu aucun progrès », a commenté Carmi Gillon auprès du Times of Israel. « Je suis prêt à être arrêté pour protéger mon droit à manifester, qui est un droit sacré à mes yeux. »

La police fait partir des manifestants pendant un rassemblement contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux abords de sa résidence officielle de Jérusalem, le 25 juillet 2020 (Crédit: Yonatan Sindel/Flash90)

Amir Haskel a fait savoir au Times of Israel que la police leur avait déjà dit qu’ils n’auraient pas à partir pour que la manifestation pro-Netanyahu puisse avoir lieu. Il estime que c’était faire deux poids deux mesures que de renvoyer les anti-Netanyahu alors qu’un campement de protestation pro-Netanyahu similaire n’a jamais été sollicité.

« C’est un conflit entre leur droit de protester et notre droit de protester. C’est leur droit, tout comme le nôtre », a déclaré l’ancien chef du Shin Bet. « Nous protestons ici depuis plus de deux mois. Avons-nous jamais demandé aux [manifestants pro-Netanyahu] de retirer leur tente ici ? ».

Dans un communiqué, la police de Jérusalem a expliqué qu’elle n’évacuait pas la tente de protestation anti-Netanyahu, mais qu’elle la déplaçait simplement de plusieurs mètres pour que l’autre protestation puisse avoir lieu. La police assure avoir informé les militants que le campement pourrait être reconstruit dès que les manifestants soutenant le Premier ministre partiraient.

« Les décisions de la police israélienne sont purement professionnelles. Elles sont destinées à maintenir la sécurité des manifestants et à prévenir autant que possible les frictions entre les parties », a justifié celle-ci.

Le député de l’opposition et ancien chef d’état-major de Tsahal Moshe Yaalon (Yesh Atid-Telem) et le député Eli Avidar (Yisrael Beytenu) étaient également présents à la dispersion. Ce dernier est l’un des rares hommes politiques de droite à avoir assisté aux manifestations anti-Netanyahu.

« [Les Israéliens de droite] ne se sentent pas à l’aise de venir. Mais nous les persuadons petit à petit de venir », a commenté Eli Avidar. « Ils pensent que c’est une manifestation de gauche, mais ils viendront. Chaque jour, de plus en plus de gens ouvrent leur réfrigérateur et découvrent qu’ils n’ont rien à manger. »

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