La Pologne inspecte un missile présumé découvert dans une forêt
Le bureau du procureur régional a déclaré qu'il n'y avait pas de "signes d'explosion ou d'explosifs sur les lieux", ajoutant que différentes hypothèses étaient à l'étude

Les restes d’un « objet militaire aérien » – un missile air-sol selon les médias locaux – ont été trouvés dans le nord de la Pologne et des enquêteurs de la police et de l’armée sont actuellement en train de l’examiner, a annoncé jeudi le ministre polonais de la Justice.
Ce dernier, Zbigniew Ziobro, a indiqué sur Twitter que les autorités avaient envoyé sur place « non seulement les enquêteurs du parquet, de la police et de la gendarmerie, mais également des experts militaires et des représentants du SKW (le service du contre-renseignement) ».
L’objet a été « découvert dans la forêt, à une dizaine de kilomètres de la ville de Bydgoszcz », a-t-il précisé, assez loin de la frontière russe ou polonaise. De son côté, le ministère de la Défense a déclaré que « la situation ne présent(ait) pas de danger pour les habitants » du village le plus proche.
Le bureau du procureur régional a déclaré dans un communiqué qu’il n’y avait pas de « signes d’explosion ou d’explosifs sur les lieux », ajoutant que différentes hypothèses étaient à l’étude.
Les médias locaux ont indiqué que l’objet avait été trouvé en début de semaine et que l’on pensait qu’il s’agissait d’un missile air-sol.
La radio RMF FM a précisé que cet objet mesurait « plusieurs mètres de long et qu’il était « enfoncé droit dans la terre ».
« Le tube est vide, il n’y a pas de tête armée, et on ne peut pas savoir clairement s’il a explosé ou non », a ajouté la radio sur son compte Twitter.
Elle a également précisé qu’il y avait des inscriptions en cyrillique sur l’objet.
Un expert militaire interrogé par la radio, Roman Poloko, ex-commandant des forces spéciales polonaises, a toutefois rappelé que l’armée polonaise avait encore beaucoup de matériel russe.
Le missile, si c’en est un, « n’est pas forcément venu de Russie ou du front en Ukraine », a-t-il déclaré, estimant qu’il pourrait également avoir été utilisé lors « d’exercices d’entraînement pour les aviateurs polonais ou ukrainiens ».