La présidente du MIT assiste à la projection du film des massacres du Hamas
Sally Kornbluth est vivement critiquée pour n’avoir pas clairement énoncé, lors d’une audience du Congrès, les mesures prises contre ceux qui appellent au génocide des Juifs
La présidente du Massachusetts Institute of Technology (MIT), Sally Kornbluth, sous le feu des critiques après son témoignage sur la réponse de l’université à l’antisémitisme, a assisté à la projection d’un film de 47 minutes de l’armée israélienne sur les atrocités du groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, a affirmé mercredi le professeur Retsef Levi sur X.
Levi, un critique de Kornbluth, a dit avoir également assisté à la projection, tout comme le président du conseil d’administration du MIT, Mark Gorenberg, et d’autres membres du corps professoral.
La projection de ce film étroitement contrôlé, qui a été compilé par Tsahal, a été organisée par le centre du mouvement Habad Loubavitch du MIT, a expliqué Levi.
« Nous devons tous faire un choix à ce sujet. Pas de gris, seulement noir ou blanc ! Pas d’ambiguïté, pas de contexte, mais plus jamais », a-t-il tweeté.
Today, I watched again the Bearing Witness video of Oct 7 Hamas atrocities in a special showing organized by MIT Chabad.
Faculty colleagues, MIT President, Sally Kornbluth & chair of the corporation, Mark Gorenberg watched many heart-soul-mind crashing scenes.
What sticks with…
— Retsef Levi (@RetsefL) December 20, 2023
Kornbluth, qui est juive, a été largement critiquée, de même que la présidente de Harvard, Claudine Gay, et la présidente de l’UPenn, Liz Magill, qui a été démise de ses fonctions depuis, lorsqu’elles ont déclaré à une commission du Congrès que la décision de savoir si un appel au génocide juif enfreignait le règlement de l’école dépendait du contexte – mais reste membre du corps professoral de l’établissement.
Les étudiants juifs de nombreuses universités ont déclaré ne pas se sentir en sécurité, les campus accueillant des manifestations anti-Israël en raison de son opération militaire contre le Hamas à Gaza.
Kornbluth et Gorenberg n’ont fait aucun commentaire sur le film.
La Chambre des représentants des États-Unis avait demandé aux présidentes des universités de Harvard et du MIT de démissionner pour n’avoir pas clairement énoncé, lors d’une audience du Congrès, les mesures que prendraient leurs établissements contre ceux qui appellent au génocide des Juifs.
L’instigatrice de la résolution votée vendredi – 303 en faveur pour et 126 contre – est la députée Elise Stefanik, une New-Yorkaise qui est aussi la troisième républicaine de la Chambre des représentants. Les réponses qu’elle a reçues au début du mois des présidentes de Harvard, du MIT et de l’UPenn à sa question sur la manière dont elles répondraient aux appels au génocide des Juifs dans leurs universités étaient très ambiguës.
Magill, la présidente de l’UPenn, a démissionné depuis mais elle reste membre du corps professoral de l’établissement, et la résolution invitait les deux autres à en faire autant. Gay, présidente de Harvard, s’est excusée pour les propos qu’elle avait tenus lors de l’audition et, à l’issue d’une longue réunion en début de semaine dernière, le conseil d’administration de Harvard a décidé de la maintenir dans ses fonctions. Le conseil d’administration du MIT a également affirmé son soutien à la présidente Kornbluth, qui est juive.
Plusieurs démocrates juifs ont déclaré que la résolution n’était pas sincère parce que Stefanik n’avait rien fait contre l’antisémitisme au sein de son propre parti, reprenant ainsi les sentiments contradictoires exprimés par certaines personnalités juives libérales à la suite de l’audience.
Les États-Unis, et en particulier les universités américaines, ont connu une recrudescence de l’antisémitisme à la suite de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a fait quelque 1 200 morts, pour la plupart des civils, et 240 otages.
En réponse, Israël a lancé une opération aérienne, suivie d’une incursion terrestre, dans laquelle il s’est engagé à éliminer le Hamas, afin de mettre fin au règne de 16 ans du groupe terroriste dans la bande de Gaza, et à libérer tous les otages.
Plus de 19 700 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Selon les estimations de l’armée israélienne, 5 000 membres du Hamas auraient été tués dans la bande de Gaza, auxquels s’ajoutent plus de 1 000 terroristes tués en Israël lors de l’assaut du 7 octobre.