La réponse de Sophia Aram à Blanche Gardin
Dans un sketch où l’humoriste avait minimisé l’augmentation de l’antisémitisme en France, Blanche Gardin s’en était pris à Sophia Aram en la traitant « d’islamophobe »

« Il faudrait que je sois islamophobe, comme Sophia Aram. Mais je ne peux pas être islamophobe, parce que je suis antisémite ». C’était début juillet, la comédienne Blanche Gardin fait son petit numéro à La Cigale pour la soirée « Voice for Gaza ».
Après avoir moqué le sentiment d’insécurité de la communauté juive de France depuis le 7 octobre et nié la montée pourtant fulgurante de l’antisémitisme dans le pays devant un public conquis, l’humoriste s’en prend à sa consœur de France Inter Sophia Aram. Elle accuse la chroniqueuse « d’islamophobie ».
La chroniqueuse a mis un peu moins de dix jours à répondre. Pas par sa chronique sur France Inter, mais par écrit dans un billet du Parisien. Dans un texte intitulé « La croisade de Blanche », Aram commence par prendre la défense de la communauté juive : « Nous aurons toujours besoin d’une bonne conscience de gauche pour expliquer aux juifs ce qu’ils doivent penser de l’antisémitisme ».
Elle continue par une défense de son droit au blasphème : « Évidemment, chère Blanche, si j’avais votre élégance, je vous inviterais à vous remettre votre condescendance à l’endroit où vous n’avez visiblement pas d’herpès, ajoute-t-elle. Je me contenterai simplement de vous rappeler mon athéisme et mon droit à combattre toutes religions, toutes les croyances et toutes les idéologies ».
Enfin, elle dénonce les différentes personnalités qui lui mette une cible dans le dos : « grâce à vous, Aymeric [Caron, député LFI et Guillaume [Meurice, chroniqueur licencié de France Inter] en plus des traditionnels “retourne au bled”, “remonte dans ton arbre” et autres “Arabe de service” ou “suceuse des sionistes”, j’ai maintenant des néoracistes de gauche qui, comme vous et certains islamistes, m’invitent à respecter l’islam et à rejoindre ma résidence identitaire qui se situe quelque part entre Ris-Orangis et j’imagine Gaza. […] Un peu flippant même si je sais déjà que je trouverai toujours une petite Blanche de gauche pour m’expliquer “qu’on n’en meurt pas” — ce à quoi je répondrais : ‘Pas si sûre’ ».