La Russie cherche un accord de libre échange avec l’Egypte et Israël – Poutine
Un tel accord viserait à enlever ou réduire les taxes douanières entre les différents pays
Dimanche, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que son pays cherchait à créer une zone de libre échange impliquant Israël et l’Egypte.
Il a déclaré qu’un tel accord, qui vise à enlever ou réduire les taxes douanières entre les pays comme par exemple les taxes sur les importations, serait semblable à l’accord russe avec l’Iran.
Parlant à des journalistes en Arabie Saoudite lors d’une visite d’état, Poutine a vanté le rôle potentiel de Moscou comme un médiateur de paix au Moyen-orient du fait de ses bonnes relations avec l’Iran et les pays arabes.
Le président russe a également dit qu’il soutenait une solution à deux Etats pour le conflit israélo-palestinien, mais a déclaré que le plan de paix américain attendu depuis longtemps n’était « pas clair ».
La proposition de paix devait être dévoilée après les élections de septembre en Israël mais avec l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays après le vote, et sans aucune perspective clef pour former un gouvernement dans un futur proche, on ne sait pas clairement quand le plan sera dévoilé.
Les relations entre Jérusalem et Moscou ont vu une augmentation des tensions ces derniers jours à la suite de la condamnation d’une femme israélienne à 7 ans et demi de prison après que l’on a découvert sur elle une petite quantité de cannabis, dans ce qui est perçu en Israël comme une sanction très excessive.
Dimanche, une source diplomatique israélienne a appelé les citoyens à y « réfléchir à deux fois » avant de se rendre en Russie, alors que des responsables israéliens ont renforcé leurs appels pour que Poutine libère Naama Issachar, âgée de 26 ans.
La sentence sévère d’Issachar est perçue en Israël comme un effort russe pour forcer Israël à accepter un échange de prisonnier, dans lequel Israël libérerait un hacker russe qui doit être extradé vers les Etats-Unis.
Israël a des relations très sensibles avec la Russie, qui est un acteur dominant dans la région. La Russie est très impliquée dans le conflit syrien, et a joué un rôle central, aux côtés de l’Iran, pour empêcher la chute du régime d’Assad pendant la guerre civile, alors qu’Israël cherche à empêcher l’Iran de renforcer sa présence militaire le long de la frontière nord.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a cultivé des relations proches avec Poutine, lui rendant souvent visite. Environ un million des neuf millions de citoyens d’Israël sont des immigrants de l’ancienne Union soviétique et leurs descendants.
Les efforts de la Russie pour signer un accord régional de libre échange impliquant l’Egypte et Israël interviennent alors que Jérusalem travaille pour signer des traités de non-agression avec plusieurs pays arabes dans le Golfe.
Un reportage diffusé plus tôt ce mois-ci par la Douzième chaîne expliquait que l’accord en discussion vise à développer des relations bilatérales plus amicales, de la coopération dans un certain nombre de domaines, et à éviter la guerre et les provocations, alors qu’Israël et les Etats du Golfe sont confrontés à un Iran belliqueux.
Ces dernières années, Israël a cherché à développer des liens avec des nations arabes qui ne reconnaissent pas l’Etat juif. Même si aucune relation formelle n’existe, les liens avec les Etats modérés du Golfe semblent se réchauffer, avec des visites d’officiels israéliens et des déclarations plus conciliantes de responsables politiques arabes.