La sergente Adi Baruch, 23 ans, demandée en mariage lors de ses funérailles
Tuée le 12 octobre par une roquette à Sderot, la réserviste avait fait pression pour être enrôlée après le massacre de 1 400 personnes par le Hamas le 7 octobre 2023
Lorsque la foule a quitté la tombe d’Adi Baruch, 23 ans, son petit ami s’en est approché en tenant une boîte à bagues blanche.
Agenouillé sur la terre rouge fraîchement creusée du cimetière de la ville de Barkan, en Samarie, le 15 octobre, Nevo Yanaï a sorti une bague de fiançailles et a demandé la main d’Adi, une photographe de mariage tuée trois jours plus tôt par une roquette que des terroristes palestiniens avaient lancée sur Sderot.
Nevo avait acheté la bague plusieurs semaines auparavant et attendait le bon moment pour demander en mariage son amour de lycée, un ancien sergent des opérations qui servait en tant que réserviste à Sderot. Adi a insisté pour que les commandants de son unité l’engagent après l’attaque du 7 octobre contre Israël par les terroristes palestiniens du Hamas.
« J’avais besoin de m’entendre lui proposer quelque chose », a déclaré Nevo à la Treizième chaîne après les funérailles. « Je l’ai regardée, j’ai regardé sa tombe, je lui ai parlé de notre vie ensemble et du fait que, dès son plus jeune âge, elle avait volé mon cœur. »
L’histoire d’Adi a trouvé un écho chez d’innombrables Israéliens qui y ont été exposés, car elle souligne à la fois la dévotion patriotique suscitée par l’attentat et le prix qu’il a coûté à la société israélienne, qui a perdu des centaines de jeunes gens prometteurs et inspirants comme Adi.
Parmi les premières victimes des terroristes figuraient des centaines de jeunes adultes qui participaient à un festival de musique près de la frontière avec Gaza lorsque l’incursion a eu lieu. Les terroristes les ont pourchassés, perpétrant des atrocités, alors qu’ils progressaient vers les kibboutzim, les villages et les villes proches de Gaza. Quelque 2 000 terroristes ont participé à l’incursion, au cours de laquelle ils ont tué plus de 1 400 personnes, pour la plupart des civils. Au moins 234 personnes ont été enlevées et retenues en otage à Gaza.
L’incursion a donné lieu à une incursion militaire massive. Plus de 6 000 Palestiniens ont trouvé la mort dans les frappes de Tsahal contre des cibles du Hamas. Des dizaines de terroristes chiites libanais du Hezbollah sont morts dans des échanges de tirs avec les troupes israéliennes dans le nord. Plusieurs Israéliens ont trouvé la mort dans ces échanges.
Mercredi, 27 rabbins affiliés au mouvement Habad Loubavitch des États-Unis en visite en Israël pour une mission de solidarité ont rencontré les parents d’Adi, Orit et Avraham, à Kiryat Netafim, une ville religieuse près de Barkan.
« Nous avons tout de suite vu où Adi, puisse sa mémoire être bénie, avait acquis ses qualités », a déclaré Ruvi New, rabbin Habad de Boca Raton, en Floride, en faisant référence aux parents d’Adi Baruch. « Notre mission ici est d’élever les esprits, mais nous avons été nous-mêmes élevés par Orit et Avraham, leur foi et leur force morale », a déclaré Ruvi, 56 ans et père de 10 enfants, au Times of Israel.
David Eliezrie, un autre rabbin Habad de Californie, a déclaré que l’histoire d’Adi « représente l’unité du peuple d’Israël en ce moment ».
Orit a parlé de sa fille aux rabbins en visite. Nevo, son fiancé en deuil, voulait laisser la bague aux parents d’Adi, a expliqué Orit aux rabbins. Mais elle lui a demandé de la garder, de « se remettre sur le plan émotionnel et de trouver une autre femme avec qui fonder une famille », a déclaré Ruvi, citant la mère endeuillée.
Adi a envoyé à sa mère une photo d’elle souriante, portant son uniforme, alors qu’elle se rendait à Sderot. Elle était satisfaite que son lobbying auprès de son unité ait abouti à un ordre de conscription.
Avi, son père, qui a lui aussi été enrôlé, lui avait proposé de ne pas participer aux combats. Elle a répondu : « Vous ne m’avez pas élevée pour que je reste ici », se sont souvenus les parents lors de leur rencontre avec les rabbins.