La sœur d’Haniyeh, inculpée d’incitation au terrorisme et d’affiliation au Hamas
L'acte d'accusation a été déposé auprès de la Cour de Beer Sheva ; la procureure générale a demandé que Sabah al-Salem Haniyeh soit maintenue en détention jusqu'à la fin de la procédure judiciaire
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
L’une des sœurs du chef du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été inculpée dimanche d’identification à un groupe terroriste interdit et d’incitation au terrorisme.
L’acte d’accusation contre Sabah al-Salem Haniyeh, 57 ans, résidente de la ville méridionale de Tel Sheva, l’accuse d’avoir envoyé deux messages WhatsApp à des dizaines de ses contacts, dont Haniyeh lui-même, « louant, encourageant et soutenant » les actions du Hamas le 7 octobre, lorsqu’il a massacré près de 1 200 personnes, en a kidnappé 253 autres et a perpétré des atrocités de masse dans le sud d’Israël.
Le 10 octobre, elle a envoyé un message à deux groupes WhatsApp, l’un comptant 116 membres et l’autre neuf membres, leur demandant de faire circuler une prière qui aiderait à « détruire l’ennemi ».
La prière demandait à Dieu de « les disperser et de les séparer et […] les détruire et de détruire leurs bâtiments […] et d’approcher leur fin et de leur ôter la vie et de les laisser s’occuper de leurs cadavres et de les emmener […] Ô Dieu, compte-les en nombre et tue-les et ne laisse aucun d’entre eux. Ô Dieu, accomplis leur massacre et éloigne-nous de leur mal ».
Pour ce message et un autre message envoyé le 9 octobre, elle est accusée de deux chefs d’identification à un groupe terroriste, ce qui lui vaudra une peine de trois ans d’emprisonnement si elle est reconnue coupable, et de trois chefs d’incitation au terrorisme, ce qui lui vaudrait une peine de cinq ans d’emprisonnement.
L’acte d’accusation a été déposé auprès du tribunal de Beer Sheva et le bureau de la procureure générale a demandé à la Cour d’ordonner que Sabah al-Salem Haniyeh soit maintenue en détention jusqu’à la fin de la procédure judiciaire à son encontre.