La solution à deux États, seule manière de régler le conflit – Biden et EAU
Le président des Émirats arabes unis s'est rendu aux États-Unis et s'est aussi entretenu avec la vice-présidente
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Lors de leur rencontre à la Maison Blanche, le président américain Joe Biden et celui des Émirats arabes unis, le cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, ont souligné que la solution à deux États était l’unique manière de régler le conflit israélo-palestinien.
« Les deux dirigeants ont rappelé leur engagement en faveur de la solution à deux États, avec un État palestinien souverain et contigu vivant en paix et dans la sécurité avec Israël, seul et unique moyen de résoudre le conflit israélo-palestinien conformément aux critères admis par la communauté internationale et à l’Initiative de paix arabe », peut-on lire dans le communiqué conjoint publié par les deux parties.
Un tel soutien des États-Unis à l’Initiative de paix arabe, qui subordonne la reconnaissance d’Israël par les pays arabes à l’adoption de la solution à deux États, n’a pas été fréquente, ces dernières années, depuis la signature des accords d’Abraham qui ont inversé ce scénario.
Le communiqué indique par ailleurs que les deux dirigeants « ont parlé de la pertinence et de l’importance des accords d’Abraham et de la recherche de la paix, de l’intégration et de la prospérité dans la région ».
« Ils ont dit la nécessité de s’abstenir de toute mesure unilatérale susceptible de faire échouer la solution à deux États et de conserver le statu quo historique sur les lieux saints de Jérusalem, reconnaissant en cela le rôle spécifique du Royaume hachémite de Jordanie », peut-on lire dans le communiqué.
Biden et ben Zayed ont également évoqué la guerre à Gaza, s’accordant sur la nécessité d’un cessez-le-feu et d’un accord en vue de la libération des otages, le dirigeant émirati saluant les efforts de médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte.
Ben Zayed a dit la nécessité de s’appuyer sur le discours de Biden du 31 mai dernier, qui définit le cadre de l’accord sur les otages en discussion,
« afin de créer un horizon politique sérieux pour les négociations », précise le communiqué.
Les États-Unis ont pris leurs distances avec le cessez-le-feu progressif proposé par Biden, le 31 mai dernier, au profit d’un cadre permettant la libération de tous les otages et la fin rapide de la guerre terminée.
« À cette fin, les dirigeants ont discuté d’une voie vers la stabilisation et le relèvement pour remédier à la crise humanitaire, rétabli l’ordre et jeter les bases d’une gouvernance responsable », indique le communiqué en parlant du scenario du « jour d’après » à Gaza.
Le président américain « s’est réjoui des mesures humanitaires extraordinaires prises par les Émirats arabes unis à Gaza, essentielles pour faire face à la crise humanitaire, comme en témoignent la création d’un corridor maritime pour l’acheminement de l’aide, l’ouverture d’un hôpital de campagne à Gaza et le soutien aux évacuations de civils blessés et de patients atteints de cancer », peut-on lire dans la déclaration conjointe, qui ajoute que les deux hommes ont prié les parties prenantes de garantir la sécurité des personnels humanitaires et plaidé en faveur de la facilitation de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.
Biden a également rendu hommage aux Émirats arabes unis, partenaire majeur des États-Unis en matière de Défense, ajoute le communiqué.
A la Maison Blanche toujours, la vice-présidente américaine Kamala Harris a parlé avec le président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed « de la guerre à Gaza et des mesures à prendre pour obtenir un cessez-le-feu et un accord sur les otages », peut-on lire dans le communiqué des autorités américaines.
Harris « a souligné l’importance de protéger les civils innocents et maintenir l’acheminement d’une aide humanitaire vitale. Ils ont parlé de l’importance de poursuivre la coordination pour mettre fin à cette guerre et préparer le jour d’après. »
« Ils ont par ailleurs évoqué le conflit entre Israël et le Hezbollah ainsi que nos efforts pour empêcher le conflit de s’aggraver et parvenir à une solution diplomatique permettant aux populations des deux côtés de la frontière de rentrer chez elles », ajoute le communiqué américain.