La Suisse va représenter les intérêts iraniens en Arabie
Berne devrait également représenter les intérêts saoudiens en Iran, où le pays représente déjà les intérêts des États-Unis
La Suisse va représenter les intérêts iraniens en Arabie saoudite à la suite de la rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Ryad en 2016, a annoncé mercredi le ministère iranien des Affaires étrangères.
L’accord en vue de cette représentation « a été signé par le directeur des affaires du golfe Persique et l’ambassadeur de Suisse en Iran », indique un communiqué du ministère, précisant qu’une « section d’intérêts » iranienne devrait bientôt ouvrir auprès de l’ambassade de Suisse en Arabie saoudite.
Selon les médias iraniens, Berne va également représenter les intérêts saoudiens en Iran. La Suisse représente déjà les intérêts des États-Unis en Iran. Téhéran et Washington ont rompu leurs relations diplomatiques depuis 1980.
Ryad a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran en janvier 2016 après le saccage de son ambassade dans la capitale iranienne par des manifestants en colère, qui voulaient protester contre l’exécution d’un dignitaire chiite en Arabie saoudite.
La République islamique d’Iran (chiite) et le royaume saoudien (sunnite) connaissent des relations très tendues depuis plusieurs années, en raison de leurs différends sur plusieurs dossiers régionaux, comme la guerre en Syrie, le conflit au Yémen, ou la situation à Bahreïn, petit royaume majoritairement chiite gouverné par une dynastie sunnite.
Allié de Washington depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le royaume saoudien a salué le 13 octobre la « ferme stratégie » du président américain Donald Trump après que ce dernier a refusé de « certifier » l’accord international sur le nucléaire iranien et plaidé pour de nouvelles sanctions américaines contre Téhéran.
« L’Arabie saoudite soutient et salue la ferme stratégie proclamée par le président Trump à l’égard de l’Iran et de sa politique agressive », avait affirmé le gouvernement saoudien.