Israël en guerre - Jour 493

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La touriste qui avait accusé des Israéliens de viol s’en prend à la police

La femme de 19 ans affirme que la police chypriote l'a forcée à se rétracter et lui a refusé le droit d'avoir accès à un avocat pendant les huit heures de son interrogatoire

Une adolescente britannique (à gauche), accusé d'avoir prétendu avoir été violée par un groupe de touristes israéliens, couvrant son visage alors qu'elle arrive à son procès au tribunal de Famagusta à Paralimni à l'est de Chypre, le 2 octobre 2019. (Iakovos HATZISTAVROU/AFP)
Une adolescente britannique (à gauche), accusé d'avoir prétendu avoir été violée par un groupe de touristes israéliens, couvrant son visage alors qu'elle arrive à son procès au tribunal de Famagusta à Paralimni à l'est de Chypre, le 2 octobre 2019. (Iakovos HATZISTAVROU/AFP)

Mardi, une jeune femme britannique qui aurait faussement accusé une douzaine d’adolescents israéliens de l’avoir violée dans une station balnéaire à Chypre s’est présentée à la barre du tribunal pour la première fois pour son procès, accusant la police chypriote de l’avoir forcée à rétracter son témoignage.

La jeune femme a plaidé non coupable des charges de malveillance publique pour avoir fait ce que les procureurs déclarent être une fausse dénonciation – elle disait avoir été violée par des adolescents israéliens dans la station balnéaire d’Ayia Napa, à l’est de l’île méditerranéenne.

Selon le journal Cyprus Mail, la femme britannique a déclaré au tribunal de Famagusta que l’a police l’avait forcée à rétracter l’accusation de viol.

« Ils ont dit qu’ils allaient m’arrêter si je ne disais pas que j’avais menti. J’avais tellement peur, je ne pensais pas que je pourrais quitter le commissariat sans signer le procès-verbal », aurait-elle déclaré.

Elle s’est souvenue avoir été interrogée par Marios Christou, un enquêteur de la police, qui, selon elle, lui a dit que des images vidéos montraient qu’elle avait eu un rapport sexuel consenti avec certains des Israéliens.

« Je pleurais, je ne comprenais pas ce qui se passait. Ils m’ont sans cesse demandé de dire qu’il n’y avait pas eu viol », a-t-elle déclaré.

L’adolescente britannique qui avait accusé un groupe de touristes israéliens de viol collectif couvre son visage d’une capuche alors qu’elle quitte le tribunal à Paralimni dans l’est de Chypre, après une audience le 27 août 2019. (Iakovos Hatzistavrou/AFP)

La femme, qui n’a pas été identifiée publiquement, a accusé la police de lui avoir refusé d’avoir accès à un avocat pendant son interrogatoire.

« Ils m’ont dit que je n’avais pas le droit à un avocat, a-t-elle déclaré, selon le Daily Mail. J’ai réalisé à ce moment-là que le police était totalement contre moi. »

Elle a également dit qu’elle avait envoyé un SMS à sa mère lors de l’interrogatoire alors qu’elle tenait son téléphone sous la table, l’implorant de contacter la British High Commission à Chypre.

Selon le Daily Mail, Christou a déclaré que l’accusée avait « dénoncé un viol » parce qu’elle était embarrassée du fait d’avoir été filmée en train d’avoir un rapport sexuel.

À l’audience de mardi également, le tribunal a rejeté la demande des procureurs de diffuser la vidéo, parce que l’avocat de la femme a dit que cela serait dangereux pour la santé mentale de sa cliente.

En cas de condamnation, elle encourt jusqu’à un an de prison et une amende de 1 700 euros.

Les adolescents israéliens disculpés d’accusations de viol à Chypre retrouvent leur famille à l’aéroport Ben Gurion, le 28 juillet 2019. (Crédit : Flash90)

Après avoir reçu la plainte originale pour viol en juillet, la police chypriote avait immédiatement arrêté un groupe d’Israéliens, les détenant pendant presque deux semaines jusqu’à ce que la femme se rétracte lors d’un interrogatoire, déclarant que les rapports sexuels étaient consentis avec certains des suspects.

Son équipe de défense, qui affirme qu’elle a été soumise à des pressions pour modifier son témoignage, a présenté au tribunal plus tôt ce mois-ci des SMS envoyés entre les Israéliens qui, selon les avocats de la jeune femme, montrent que le viol présumé avait été prévu à l’avance.

Ils ont dit que ses accusations de viol n’ont pas fait l’objet d’une enquête adéquate, et ont expliqué qu’il n’y avait aucun enregistrement de l’interrogatoire de huit heures qui l’avait conduite à signer des aveux sans parler à un avocat.

L’AFP a contribué à cet article.

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