Israël en guerre - Jour 569

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La TV israélienne diffuse des images de l’enlèvement du soldat Matan Angrest

Diffusées avec l’accord de la famille, les vidéos montrent le jeune homme, toujours aux mains du Hamas, blessé et brutalisé lors de son enlèvement, puis interrogé

Le soldat de Tsahal Matan Angrest vu en train d'être kidnappé par le Hamas depuis un char de Tsahal le 7 octobre 2023. (Crédit : Capture d'écran/N12)
Le soldat de Tsahal Matan Angrest vu en train d'être kidnappé par le Hamas depuis un char de Tsahal le 7 octobre 2023. (Crédit : Capture d'écran/N12)

Le programme Uvda a diffusé jeudi soir des images de l’enlèvement de Matan Angrest, soldat de Tsahal toujours retenu en otage à Gaza, capturé le 7 octobre 2023 par des membres du groupe terroriste palestinien du Hamas, ainsi qu’une séquence inédite d’un interrogatoire auquel il a été soumis en captivité.

Les vidéos, recueillies par les troupes de Tsahal, ont été rendues publiques avec l’autorisation de la famille d’Angrest.

Dans la vidéo de l’enlèvement, vraisemblablement filmée à l’aide d’une caméra corporelle portée par un terroriste du Hamas, on voit Angrest, torse nu et blessé, être violemment malmené au sommet d’un char d’assaut.

L’émission a également présenté des extraits d’une longue conversation entre les parents d’Angrest et les cinq soldates de surveillance qui ont été enlevées à la base de Nahal Oz.

Dans la séquence de l’interrogatoire, le visage tuméfié, Angrest décline son identité en anglais et indique qu’il était conducteur de char sur la base de Nahal Oz.

S’adressant à ses proches, il déclare : « J’espère vous revoir bientôt, je vous aime. »

Il en appelle aussi au Premier ministre Benjamin Netanyahu pour conclure un accord en vue de la libération des otages : « Je veux voir ma famille et mes amis, et je vous fais confiance. »

Ensuite, il est à nouveau interrogé et répond aux mêmes questions en hébreu.

Les femmes, qui ont été libérées dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu conclu en janvier et qui s’est effondré depuis, ont été détenues pendant un certain temps dans le même tunnel qu’Angrest, mais séparément.

Elles se souviennent que leurs ravisseurs leur ont dit que les conditions étaient plus pénibles pour les hommes que pour les femmes.

« Je me souviens que l’un des principaux commandants [du Hamas] était avec nous et qu’il nous a dit que si des otages ne suivaient pas les instructions, ils recevaient une balle dans la tête », s’est souvenue Daniela Gilboa.

Elle se souvient également d’avoir entendu parler d’un otage puni, et que les ravisseurs ont « laissé entendre » qu’il s’agissait de Matan.

« Il a dit que Matan était allé à un endroit où il n’aurait pas dû aller, et quand ils l’ont découvert… ils n’ont pas eu pitié de lui, disons-le comme ça », a-t-elle dit. « Il a alors su qu’il ne devait pas recommencer. »

Karina Ariev a raconté qu’ils « ont dit qu’ils l’avaient battu jusqu’à ce qu’il comprenne et qu’il ne marche plus jusqu’à cet endroit ».

Liri Albag s’est souvenue d’un ravisseur qui lui avait dit : « Nous avons un soldat [masculin] de Nahal Oz et il est notre or » ou, à une autre occasion, « il est notre victoire », soulignant aux femmes que si elles, en tant que soldates, seraient parmi les derniers otages libérés, les soldats masculins resteraient en captivité encore plus longtemps.

« Ils punissent, ils abusent, même quand ce n’est pas physique – et c’est physique [parfois] – alors c’est mental, ou c’est psychologique », a ajouté Albag.

Naama Levy a confié avoir rencontré Angrest en tête-à-tête lors de leur 50e jour de captivité, au cours du premier accord de cessez-le-feu avec le Hamas, conclu en novembre 2023, lorsque les ravisseurs du Hamas les ont fait monter ensemble dans une voiture.

« Il s’est assis à côté de moi et il m’a fallu un moment pour comprendre qu’il s’agissait aussi d’un otage. J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’un membre du Hamas », a déclaré Levy. « Il portait un chapeau. J’ai vu qu’il était blessé à la main, et il a aussi dit qu’il était blessé à l’autre bras, à l’épaule, mais à la main, j’ai vraiment vu les brûlures et la blessure. »

« J’avais un petit sac de biscuits avec moi et je l’ai entendu dire qu’il n’avait pas mangé depuis longtemps, alors je lui ai donné les biscuits que j’avais. Il y avait un autre otage dans la voiture avec nous et il a également donné [des biscuits] à l’autre otage », a-t-elle déclaré.

Angrest a mentionné à Levy que son anniversaire avait lieu trois jours plus tard, et a exprimé sa conviction qu’ils seraient bientôt de retour à la maison. « Nous sommes ensuite descendus dans un tunnel, mais nous étions séparés. »

Les soldates de surveillance se sont souvenus avoir entendu Angrest être interrogé à une occasion, et ont déclaré que cela avait duré « plusieurs heures, sans interruption ».

Ariev s’est souvenue qu’un commandant du Hamas a répété à plusieurs reprises que les ravisseurs apportaient à Angrest des pansements pour ses blessures – mais elle a reconnu ne pas savoir s’ils les lui ont vraiment apportés ».

Finalement, Angrest a été sorti du tunnel et déplacé vers un autre endroit en raison de ses blessures, selon les soldates de surveillance.

Levy a décrit la petite pièce où Angrest était détenu, la décrivant comme une « petite cage, avec une sorte de porte ».

« On ne peut pas s’y tenir droit parce que le plafond se termine », a-t-elle déclaré

Anat Angrest, mère de l’otage Matan Angrest, s’exprime lors d’un rassemblement appelant à la libération des Israéliens retenus en otage par les terroristes du Hamas à Gaza, à Tel Aviv, le 8 mars 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

La famille d’Angrest n’avait pas autorisé la diffusion des images de sa capture, mais dans une déclaration aux médias jeudi, sa mère Anat a déclaré : « Cette situation nous a amenés à faire des choses qui sont à l’opposé de notre caractère. Au début, nous sommes restés silencieux. Nous n’avons pas publié de preuves, et c’est avec difficulté que nous avons publié la première photo de lui en captivité. Nous voulions préserver l’intimité de Matan et espérions qu’il serait bientôt libéré, qu’il pourrait raconter sa propre histoire et que c’était à lui de décider ».

Le mois dernier, la famille a approuvé la publication d’une vidéo de propagande montrant Angrest suppliant d’être libéré, quelques jours après la publication de la première photo de lui en captivité, tirée d’une vidéo antérieure reçue du Hamas. Cette vidéo faisait suite à un enregistrement audio publié plusieurs mois auparavant, dans lequel Angrest suppliait Netanyahu d’obtenir sa libération, dans des propos vraisemblablement dictés par ses ravisseurs.

En raison de l’échec de l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier, Mme Angrest a déclaré que sa famille a été contrainte de prendre des mesures qu’elle n’aurait jamais cru devoir prendre, affirmant que « l’État permet que des soldats soient laissés derrière ».

» Je veux dire à l’armée israélienne – vous voulez réussir à le ramener par la pression militaire. Le seul moyen de le rendre est de conclure un accord et de mener à bien la deuxième étape », a déclaré Anat Angrest.

Elle a lancé un appel au président américain Donald Trump pour qu’il aide à rendre les otages, affirmant qu’il est le seul à pouvoir faire pression sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour qu’il parvienne à un accord.

Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent toujours 59 otages, dont 58 des 251 enlevés par les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 35 otages dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis a lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois, qui a vu le Hamas libérer 30 otages – 20 civils israéliens, cinq soldats et cinq ressortissants thaïlandais – et les corps de huit captifs israéliens tués entre janvier et mars.

Des Palestiniens rassemblés sur un marché de fortune installé dans un quartier du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 2 avril 2025. (Crédit : Bashar Taleb / AFP)

Certaines familles ont reçu des informations sur la détérioration de l’état de santé leurs proches de la part des personnes libérées pendant le cessez-le-feu. La reprise des opérations militaires fait craindre un danger accru pour les otages.

Selon les termes de l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier, les parties devaient lancer les négociations sur la deuxième phase quelques semaines après la première, mais Netanyahu a refusé de le faire, insistant sur le fait que la guerre ne prendrait pas fin tant que les capacités gouvernementales et militaires du Hamas n’auraient pas été démolies. Entre-temps, le groupe terroriste a rejeté une série d’offres visant à prolonger la première phase tout en continuant à libérer progressivement les otages.

Le Hamas a insisté pour s’en tenir aux conditions initiales de l’accord de janvier, qui prévoyait une transition vers la deuxième phase le 2 mars. Cette phase est censée voir le retour de tous les otages encore en vie en échange du retrait total des forces israéliennes de Gaza et d’une fin permanente de la guerre.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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