Israël en guerre - Jour 349

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La Wexner Foundation rompt les liens avec Harvard

Le responsables du groupe philanthropique disent être "écœurés" par le silence gardé par l'université après les atrocités du Hamas

Un rassemblement pro-palestinien à l'Université de Harvard, aux États-Unis, le 15 octobre 2023. (Crédit : Capture d'écran ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Un rassemblement pro-palestinien à l'Université de Harvard, aux États-Unis, le 15 octobre 2023. (Crédit : Capture d'écran ; utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

La Wexner Foundation, un groupe de philanthropie, a rompu lundi ses liens avec l’université de Harvard, accusant le leadership de l’institution d’avoir été dans l’incapacité de condamner le massacre de plus de 1 400 civils en Israël, le 7 octobre, par le groupe terroriste du Hamas et ajoutant qu’elle a finalement déterminé que l’université américaine ne pouvait plus être considérée comme une partenaire « compatible ».

« Nous sommes sidérés et écœurés par l’incapacité déplorable de l’administration de Harvard à prendre un positionnement clair et sans équivoque contre les meurtres barbares de civils israéliens innocents par des terroristes, samedi dernier », ont écrit les dirigeants de la fondation dans une lettre publique qui a été envoyée au Bureau des superviseurs de Harvard.

La Wexner Foundation, qui avait été fondée en 1983 par le milliardaire Les Wexner, facilite depuis des décennies l’accès de leaders et professionnels prometteurs en Israël et dans la communauté juive américaine à des programmes au sein des universités d’élite. Son programme prestigieux a soutenu les études à Harvard de nombreux politiques et fonctionnaires de renom en Israël.

Mais le courrier – qui a été signé par le président de la fondation, le rabbin B. Elka Abrahamson, son directeur-général pour Israël, Raanan Avital, et ses présidents, Abigail et Leslie Wexner — note que « la tolérance affichée à l’égard des points de vue divers est devenue plus étroite au fil des dernières années, lentement mais perceptiblement ».

Aujourd’hui, après la réponse tiède apportée par l’université face à une journée de barbarie meurtrière que les Juifs n’avaient pas connu depuis la Shoah, « un grand nombre de nos étudiants israéliens ne se sentent plus marginalisés à Harvard, ils se sentent abandonnés », a-t-il écrit.

Au moins 36 groupes étudiants de Harvard ont signé un communiqué, la semaine dernière, disant qu’ils tenaient « le régime israélien comme entièrement responsables de toutes les violences » sans mentionner les atrocités du Hamas.

Lawrence Summers, ancien président de Harvard et ex-secrétaire au Trésor américain, a dénoncé cette déclaration et le silence conservé par l’université sur la guerre.

« En presque 50 ans d’affiliation à Harvard, je n’ai jamais été aussi désillusionné, aussi coupé de l’université que je le suis aujourd’hui », a écrit Summers sur X. « Harvard est défini par un communiqué moralement douteux qui proviendrait apparemment de deux douzaines de groupes étudiants qui attribuent toute la responsabilité de ces violences à Israël. Je suis écœuré. Je ne peux pas comprendre l’incapacité de l’administration à dissocier son université de ce communiqué et à le condamner ».

Ted Deutch, chef de l’American Jewish Commitee, a indiqué que les étudiants « diabolisent Israël et soutiennent la barbarie du Hamas ».

Dans son courrier de mardi, les responsables de la Wexner Foundation ont écrit que « les leaders de Harvard, en effet, marchent sur la pointe des pieds, ils tergiversent et nous, comme l’ancien président de Harvard Larry Summers, ne parvenons pas à ‘comprendre l’échec de l’administration à dissocier son université de ce communiqué et à le condamner’. »

Le magnat du commerce de détail Leslie Wexner au Wexner Center for the Arts à Columbus, Ohio, le 19 septembre 2014. (AP Photo/Jay LaPrete, File)

La guerre a éclaté après le massacre perpétré par le Hamas en date du 7 octobre – un carnage commis par 1500 terroristes qui avaient franchi la frontière entre Gaza et Israël par voie aérienne, maritime et terrestre, tuant plus de 1300 personnes et prenant en otage 150 à 200 personnes de tous les âges, sous couverture d’un déluge de roquettes envoyées vers les villes et villages israéliens. La vaste majorité des victimes des terroristes, dans les villes frontalières, étaient des civils – des hommes, des femmes et des personnes âgées, ainsi que des enfants.

Israël a riposté à cet assaut sans précédent du Hamas en frappant le groupe terroriste dans la bande de Gaza, affirmant vouloir mettre un terme à la gouvernance du Hamas sur le territoire et annonçant que l’État juif frappera le Hamas partout où il opère. Les civils palestiniens ont été appelés, ce week-end, par Tsahal à évacuer le nord de la bande de Gaza dans le cadre de l’incursion terrestre imminente.

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