Israël en guerre - Jour 490

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L’acteur libanais « soupçonné » de collaboration avec Israël relâché

Ziad Itani a affirmé, en sanglots en faisant le "V" de la victoire, avoir "subi la plus grande des injustices"

L'acteur libanais Ziad Itani parle à la presse alors qu'il arrive chez lui, à Beyrouth, après sa libération, le 13 mars 2018 (AFP / ANWAR AMRO)
L'acteur libanais Ziad Itani parle à la presse alors qu'il arrive chez lui, à Beyrouth, après sa libération, le 13 mars 2018 (AFP / ANWAR AMRO)

L’acteur libanais Ziad Itani, arrêté en novembre sous des soupçons de collaboration avec Israël, a été relâché mardi après avoir été innocenté, selon une source judiciaire.

L’acteur, âgé d’une quarantaine d’années, avait été arrêté le 23 novembre, soupçonné d’avoir « collaboré » avec Israël, considéré comme un pays ennemi par le Liban.

La Sûreté générale avait alors assuré que l’acteur aurait eu « pour mission de surveiller un groupe d’hommes politiques de haut niveau (…) et d’obtenir des détails sur leur vie et leur travail ». Selon elle, il avait même avoué avoir été chargé de surveiller ces personnalités.

Des proches de l’acteur avaient affirmé de leur côté que ses « aveux » avaient été extorqués par la force. 

Mardi, le juge d’instruction militaire Riad Abou Ghida « a ordonné la libération de l’acteur après qu’il eut été innocenté », a indiqué à l’AFP la source judiciaire.

Dans des déclarations aux médias à sa sortie de prison, au nord de Beyrouth, M. Itani a affirmé, en sanglots et brandissant le « V » de la victoire, avoir « subi la plus grande des injustices ».    

M. Itani a ensuite été reçu à la résidence du Premier ministre Saad Hariri qui s’est félicité du fait que la justice avait finalement rectifié « les fausses informations parvenues à un appareil de sécurité ». 

Le 2 mars, l’ex-directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein des Forces de sécurité libanaises, Suzanne el-Hajj avait été placée en garde à vue pour son rôle présumé dans la falsification d’accusations à l’encontre de l’acteur.

La source judiciaire a indiqué mardi qu’au terme de sa garde à vue, la justice avait décidé de la maintenir en détention.

Mme Hajj est soupçonnée d’avoir « utilisé les services d’un pirate informatique pour fabriquer des conversations afin de faire accuser Ziad Itani d’avoir eu des communications avec une fille israélienne », avait expliqué début mars une source de sécurité.

Cette fraude a été motivée par un désir de « vengeance » personnelle contre l’acteur, avait alors indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

M. Itani avait attiré l’attention sur un « like » de Mme Hajj d’un message controversé sur Twitter. La directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité avait ensuite été démise de ses fonctions, selon cette source. 

Ziad Itani, connu pour une série de pièces comiques sur la vie beyrouthine, avait travaillé comme journaliste avant d’être acteur.

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