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L’action de Teva chute après des allégations de fraude à la fixation de prix

Le Washington Post a indiqué que la firme emblématique israélienne est impliquée dans une enquête d'envergure sur l'augmentation artificielle des prix

Les bureaux de la société pharmaceutique israélienne Teva Pharmaceuticals, à Jérusalem, en octobre 2013. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Les bureaux de la société pharmaceutique israélienne Teva Pharmaceuticals, à Jérusalem, en octobre 2013. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’action de Teva a chuté de plus de 4 % lundi matin, après que le Washington Post a mentionné la société dans une liste de 16 autres fabricants de médicaments génériques qui s’exposent à une enquête pour fixation des prix par les autorités américaines.

« C’est probablement le plus grand cartel de l’histoire des Etats-Unis », a déclaré Joseph Nielsen, un assistant du procureur et enquêteur anti-monopole impliqué dans l’investigation.

Près de 47 Etats américains ont porté plainte dans une affaire, qui, selon les procureurs, montre que l’industrie a été « rongée » par une hausse des prix artificielle de près de 300 médicaments.

Des responsables des compagnies de médicaments, notamment Mylan et Dr. Reddy aux côtés de Teva, auraient développé un jargon pour communiquer sur la division du marché, appelé le « bac à sable », pour « un schéma de fixation des prix illégal d’envergure », selon le journal.

« Ecraser le marché » était l’expression utilisée quand une société vendait des médicaments à des prix inférieurs à ceux qui étaient convenus et l’on s’assurait que tous les concurrents obtenaient une « part équitable » des profits.

L’article a révélé que des responsables de compagnies concurrentes étaient en tellement bons termes qu’ils avaient payé, à tour de rôle, selon l’ordre alphabétique, leurs dîners réguliers, selon une source proche de l’enquête, qui s’est exprimée sous le couvert de l’anonymat.

Photo illustrative de pilules de l’usine de Teva à Har Hotzvim, Jérusalem, le 15 mars 2010 (Crédit : Nati Shohat / Flash90)

Le marché du médicament générique a été essentiellement créé pour éviter aux patients et aux contribuables les frais de la concurrence du marché.

Les médicaments génériques, représenteraient 90 % des ordonnances médicales aux Etats-Unis, mais seulement 23 % des coûts, selon l’Association for Accessible Medicines. Ils auraient fait baisser les coûts des frais de soins de santé. Toutefois, toute augmentation des prix des médicaments serait à la charge du patient.

Ces accords anti-compétitifs auraient fait monté les prix sur la quasi-totalité des médicaments vendus par les sociétés, selon l’enquête. Les responsables affirment que les prix ont monté de 2 000 %.

Les enquêteurs affirment avoir énormément de documents, majoritairement inaccessibles au publics, et ils s’attendent à ce que d’autres sociétés viennent grossir le banc des accusés. Ils pensent que cela pourrait faire pression pour que les sociétés acceptent un accord pour régler l’affaire.

Le mois dernier, un juge fédéral a déterminé que plus d’un million d’e-mails, de SMS et autres documents pourraient être communiqués aux plaignants dans cette affaire anti-monopole, qui s’est transformée en une enquête d’envergure.

Le journal n’a pas donné d’exemple précis de médicament vendu par Teva qui aurait vu son prix grimper dans le cadre de cette affaire, mais selon Globes, la société a fait l’objet de vives critiques au début de l’année quand sa version générique « low-cost » du médicament Syprine, destiné à traiter la maladie de Wilson, a coûté 18 275 dollars pour 100 cachets, comparés à 21 267 dollars pour 100 cachets, pour le médicament de marque.

Teva n’a pas souhaité répondre aux questions de Washington Post, mais un document légal indique que les accusations de complot de fixation des prix « ne sont que des conclusions et sont dénuées de faits ».

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