L’Afrique du sud demande à la CIJ d’ordonner à Israël de quitter Rafah
Dans le cadre du dossier pour génocide, Pretoria a sommé la Cour d'obliger l'État juif à laisser entrer, sans entrave, les responsables internationaux, les travailleurs humanitaires et les journalistes
AMSTERDAM, Pays-Bas – L’Afrique du sud a demandé à la Cour internationale de Justice (CIJ) d’ordonner à Israël de se retirer de Gaza dans le cadre de mesures d’urgence supplémentaires réclamées dans un contexte de guerre à Gaza, a fait savoir le tribunal des Nations unies dans la journée de vendredi.
Dans le cadre du dossier qui a été déposé par l’Afrique du sud auprès de l’instance – Pretoria y accusait l’État juif de commettre des actes génocidaires à l’encontre des Palestiniens – la Cour mondiale avait ordonné à Israël de s’abstenir de toute action susceptible de relever des dispositions de la Convention sur les génocides et de garantir que ses troupes ne commettraient aucun acte génocidaire à l’encontre des Palestiniens.
Israël n’a pas commenté l’information portant sur la demande de désengagement de Rafah avancée par l’Afrique du sud. L’État juif a expliqué, tout au long du conflit, qu’il agissait conformément au droit international à Gaza et il a qualifié la plainte pour génocide de l’Afrique du sud de « sans fondement », accusant son initiatrice d’être « le bras judiciaire du Hamas ».
Dans des documents dont la teneur a été révélée vendredi, l’Afrique du sud a réclamé de nouvelles mesures d’urgence au vu de l’opération militaire en cours à Rafah – une ville qui a été qualifiée par Pretoria de « dernier refuge » pour les Palestiniens dans la bande. L’État juif affirme que le raid en cours dans cette localité du sud est déterminant pour vaincre les derniers bataillons du Hamas qui s’y abritent.
L’Afrique du sud a demandé aux juges d’ordonner l’arrêt de l’offensive israélienne à Rafah, exigeant que l’État juif laisse entrer, sans entrave, les officiels des Nations unies, les organisations qui fournissent de l’aide humanitaire, les journalistes et les enquêteurs.
Selon l’Afrique du sud, l’opération militaire israélienne tue les Palestiniens de Gaza et l’armée affame volontairement les civils en leur refusant l’arrivée d’une aide humanitaire indispensable.
« Ceux qui ont survécu jusqu’à présent font face à des menaces imminentes de mort et une ordonnance de la part de la Cour est nécessaire pour assurer leur survie », affirme l’Afrique du sud dans son document.