L’aide humanitaire ne parvient pas aux Palestiniens de Jabaliya – US
Le camp de réfugiés du nord de Gaza est le théâtre d'une opération militaire israélienne ; les États-Unis conditionnent leurs livraisons d'armes offensives à Israël à une amélioration de la situation humanitaire dans la zone

Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a affirmé lundi que l’aide humanitaire ne parvenait pas aux civils palestiniens dans le quartier de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza.
Les troupes de l’armée israélienne ont mené des opérations à Jabaliya et dans plusieurs autres villes environnantes afin de contrecarrer ce qu’elles considèrent comme une résurgence de l’activité du Hamas. Les opérations ont donné lieu à des évacuations massives de Palestiniens et, pendant deux semaines, l’aide a été bloquée au nord de la bande de Gaza.
La communauté internationale s’était alors alarmée du fait qu’Israël pourrait avoir mis en œuvre le fameux « General’s Plan » pour assiéger le nord de la bande de Gaza.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken avait exhorté le Premier ministre Benjamin Netanyahu à préciser publiquement qu’il ne s’agissait pas de la politique d’Israël. Bien que le Premier ministre lui ait assuré que ce n’était pas le cas, il a refusé de faire une telle déclaration publique, selon un fonctionnaire américain au Times of Israel.
Matthew Miller a pris acte de l’assurance reçue par Netanyahu, ajoutant que les États-Unis suivent la question de près et ont constaté certaines améliorations dans la quantité d’aide parvenant au nord de la bande de Gaza au cours des deux dernières semaines.
Mais Jabaliya, en particulier, continue à ne pas recevoir d’aide, a déclaré Miller. « Nous ne l’acceptons pas et nous voulons que cela change ».
Le porte-parole du département d’État note qu’Israël devra régler ce problème s’il veut rester en conformité avec la législation américaine concernant la livraison d’armes offensives américaines.
La question a été soulevée dans une lettre que les États-Unis ont envoyée à Israël le 13 octobre, l’avertissant qu’il avait 30 jours pour prendre une série de mesures afin d’améliorer la crise humanitaire à Gaza.
« À ce stade, ils ne remplissent pas toutes les conditions de la lettre », déclare Miller.
L’une des questions soulevées dans la lettre était la législation de la Knesset, alors en suspens, qui interdisait à l’UNRWA d’opérer en Israël. Bien que les États-Unis aient mis en garde contre cette mesure, le projet de loi a été adopté quelques heures après la conférence de presse de Miller.