Israël en guerre - Jour 624

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L’AP réprime la tenue de manifestations de soutien au Hamas en Cisjordanie

Suite aux récents attentats, le porte-parole du Fatah a demandé aux Palestiniens d'organiser plutôt des manifestations pacifiques contre Israël

Le porte-parole du Fatah Osama Qawasma s'exprime à  Palestine TV, chaîne de télévision officielle de l'AP, le 13 décembre 2018 (Capture d'écran : Youtube)
Le porte-parole du Fatah Osama Qawasma s'exprime à Palestine TV, chaîne de télévision officielle de l'AP, le 13 décembre 2018 (Capture d'écran : Youtube)

Un porte-parole du Fatah a appelé les Palestiniens à ignorer les appels à un nouveau soulèvement armé contre Israël en Cisjordanie, recommandant vivement l’organisation de mouvements de protestation pacifiques contre le contrôle militaire de l’Etat juif.

« Nous devons être intelligents… et ne pas écouter les paroles des démagogues sur la nécessité d’aller dans une confrontation armée », a dit le porte-parole du Fatah à Palestine TV, la chaîne officielle de l’Autorité palestinienne, jeudi soir. « Mes mots sont sincères. Nous devons renforcer la résistance populaire sur les terres palestiniennes ».

Le responsable a tenu ces propos après les attentats terroristes commis par une cellule du Hamas contre les Israéliens en Cisjordanie en début de semaine.

Ainsi, les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont empêché vendredi la tenue de manifestations de soutien au mouvement terroriste islamiste du Hamas en Cisjordanie, allant jusqu’à employer la force à Hébron, selon un photographe de l’AFP et des témoins.

Un photographe de l’AFP a vu les forces palestiniennes intervenir vigoureusement à Hébron (sud). Des internautes ont posté des vidéos les montrant faisant usage de la matraque contre des hommes aussi bien que des femmes.

Adnane al-Damiri, porte-parole de la police palestinienne, a confirmé l’intervention des forces de l’ordre.

Il a fait état d’appels à manifester contre la présence militaire israélienne en Cisjordanie, protestation que l’Autorité palestinienne soutient, a-t-il dit.

Mais le Hamas « a manifesté dans le centre (de Hébron) contre l’Autorité palestinienne et ses forces de sécurité, et non pas contre l’occupation », a-t-il dit.

L’Autorité palestinienne et le Hamas sont à couteaux tirés malgré de multiples tentatives de réconciliation. Le Hamas, ostracisé par une grande partie de la communauté internationale mais vainqueur des législatives palestiniennes de 2006, a évincé l’Autorité, internationalement reconnue comme la préfiguration d’un gouvernement palestinien, de la bande de Gaza en 2007.

Depuis, le Hamas gouverne sans partage à Gaza, tandis que l’Autorité n’exerce qu’un pouvoir limité sur des fragments de Cisjordanie.

Malgré la paralysie totale de l’effort de paix avec Israël, l’Autorité coopère étroitement avec les forces israéliennes dans le domaine de la sécurité. Cette collaboration passe pour assurer la stabilité de la Cisjordanie, dans l’intérêt commun de l’Autorité et d’Israël, et pour avoir largement muselé le Hamas dans le territoire.

Le Hamas a, lui, livré trois guerres à Israël dans la bande de Gaza et accuse l’Autorité de se faire le supplétif d’Israël.

Le Hamas fêtait vendredi son 31e anniversaire, et appelait à des manifestations vendredi en Cisjordanie après un brusque accès de tensions consécutif à une série d’attaques anti-israéliennes, dont la dernière en date jeudi a tué deux soldats israéliens.

L’armée israélienne a envoyé des renforts et procédé à des opérations auxquelles les Palestiniens ont répondu par des heurts.

Dimanche, sept personnes ont été blessées par des tirs lorsque des hommes armés, à bord d’une voiture, ont ouvert le feu sur un groupe d’Israéliens, notamment sur une femme enceinte, aux abords de l’implantation d’Ofra. Le bébé de la jeune femme, né par césarienne en urgence, est mort mercredi après-midi.

Jeudi, deux soldats israéliens ont été tués et deux autres – un militaire et une Israélienne – ont été grièvement touchés au cours d’une autre fusillade survenue à proximité d’Ofra.

Le Hamas, groupe terroriste de la bande de Gaza qui, depuis des années, appelle les Palestiniens à affronter Israël, a salué les deux attentats. L’un de ses portes-paroles les a qualifiés « d’héroïques ».

Lieu de l’attentat mené près d’Ofra, le 13 décembre 2018 (Crédit : Eliyahu Dahari/ZAKA)

Les brigades Ezzedine al-Qassam, l’aile armée du Hamas, ont également paru revendiquer la responsabilité de l’attentat terroriste de dimanche, à côté d’Ofra.

« Avec l’opération héroïque de Barkan et jusqu’à l’opération d’Ofra, les brigades Qassam entreprennent une nouvelle bataille », ont-elles dit dans un communiqué émis jeudi.

Au mois d’octobre, deux Israéliens avaient été tuées dans un autre attentat terroriste survenu dans la zone industrielle de Barkan.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas durant une réunion du Conseil central palestinien, un organe clé de l’Organisation de libération à Ramallah, le 28 octobre 2018. (Crédit : ABBAS MOMANI / AFP)

« Nous ne croyons pas dans la guerre, dans les armes, dans les missiles, dans les avions ou dans les tanks », a déclaré Abbas lors d’un discours prononcé au siège présidentiel de l’AP, samedi dernier, ajoutant que les Palestiniens soutiendraient plutôt une « résistance populaire » contre le contrôle militaire israélien.

Il avait déclaré à des activistes pacifistes lors d’une réunion au mois de septembre soutenir la sécurité israélienne, soulignant le travail conjoint effectué par les forces de sécurité israéliennes et palestiniennes « au quotidien », ajoutant que lui et la population faisaient « tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’aucun Israélien ne soit blessé », selon La Paix maintenant, dont le directeur-exécutif avait assisté à la rencontre avec Abbas.

Les responsables israéliens blâment toutefois Abbas, qu’ils accusent de renforcer un climat d’incitation à la violence contre les Juifs israéliens. Ils ont fustigé son incapacité à condamner les attentats qui peuvent être commis.

L’Etat juif et les Etats-Unis ont également dénoncé avec force la pratique mise en oeuvre par l’AP de rémunérer les familles des prisonniers palestiniens, et notamment des terroristes condamnés pour avoir tué des civils Israéliens.

Une délégation sécuritaire venue d’Egypte, médiatrice historique entre Israéliens et Palestiniens, s’est rendue en Cisjordanie pour rencontrer le président de l’Autorité Mahmoud Abbas jeudi soir, et tenter de dissiper les tensions.

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