L’AP reproche au Hamas d’avoir négocié directement avec les États-Unis
L'Autorité palestinienne affirme que les négociations contournent et « affaiblissent » le consensus arabe en faveur du plan de l'Égypte pour l'après-guerre à Gaza

L’Autorité palestinienne a condamné le Hamas pour avoir mené des négociations avec les États-Unis sur l’avenir de Gaza, affirmant que cela nuit à l’unité palestinienne et enfreint une loi interdisant les communications avec des parties étrangères.
Dans une déclaration publiée mardi soir par l’agence de presse officielle WAFA, le porte-parole de l’AP, Nabil Abu Rudeineh, affirme que les négociations contournent et « affaiblissent » le consensus arabe en faveur du plan de l’Égypte pour l’après-guerre à Gaza, ainsi que les efforts visant à contrer le plan du président américain Donald Trump de déplacer toute la population de la bande de Gaza.
Soulignant les dissensions qui opposent depuis longtemps la Cisjordanie contrôlée par l’Autorité palestinienne et la bande de Gaza dirigée par le Hamas, Abu Rudeineh a exhorté le groupe terroriste « à revenir à la raison nationale, à mettre fin à la division intra-palestinienne et à remettre la bande de Gaza à l’Autorité nationale palestinienne, afin que la bande de Gaza et la Cisjordanie soient réunies sous le règne d’une seule autorité nationale, d’une seule loi, d’une seule arme et d’une seule représentation politique légitime ».
Le Caire a élaboré un plan pour l’avenir de la bande de Gaza, qui prévoit d’écarter le groupe terroriste palestinien du Hamas. La bande de Gaza serait administrée durant une période transitoire par une commission de technocrates palestiniens, non affiliés au Hamas avant que l’Autorité palestinienne n’en reprenne le contrôle.
La commission serait chargée de superviser l’aide humanitaire et de gérer les affaires de la bande de Gaza pendant une période temporaire, en prévision du retour de l’Autorité palestinienne, a-t-il déclaré.
Dans un communiqué, le Hamas a déclaré qu’il se félicitait du plan ainsi que de la formation de la commission palestinienne.

Cette initiative égyptienne reflète la volonté des pays arabes de contrer la proposition du président américain Donald Trump, qui suggère une prise de contrôle directe de Gaza et l’expulsion de ses habitants.
Trump a défendu la semaine dernière les négociations directes sans précédent menées par son administration avec le groupe terroriste palestinien du Hamas, affirmant qu’elles avaient pour objectif d’aider Israël et d’obtenir la libération d’otages israéliens, des négociations que Jérusalem voit d’un mauvais œil.