Israël en guerre - Jour 466

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Lapid condamne les propos de Netanyahu sur son rôle dans la chute d’Assad

Selon le chef de l'opposition, le fait, pour Netanyahu, de revendiquer la chute d'Assad est « irresponsable et dangereux »

Le leader de l'opposition Yair Lapid participe à une conférence à l'Institut israélien de la démocratie à Jérusalem, le 20 novembre 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le leader de l'opposition Yair Lapid participe à une conférence à l'Institut israélien de la démocratie à Jérusalem, le 20 novembre 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le chef de l’opposition Yair Lapid a critiqué la réaction du gouvernement à la chute du régime de Bachar al-Assad et il a indiqué que si les interventions d’Israël en Syrie étaient fondées, le discours officiel était dangereux.

« Compte tenu des événements qui se déroulent en Syrie, Israël a agi correctement, hier, sur le plan sécuritaire – mais avec une irresponsabilité totale sur le plan politique », a déclaré Lapid aux journalistes avant la réunion hebdomadaire de son parti Yesh Atid à la Knesset.

La décision israélienne de prendre le contrôle de la zone tampon, à la frontière entre les deux pays, était la bonne chose à faire, a-t-il expliqué en rappelant que « le changement de gouvernement et l’instabilité en Syrie annulaient de facto l’accord de séparation de 1974 ».

Le fait de prendre des mesures pour neutraliser les stocks d’armes, en particulier les armes chimiques et systèmes de défense aérienne, est également approprié et la chute d’Assad offre une occasion importante « de stopper définitivement les livraisons d’armes au Hezbollah », a-t-il ajouté.

Si les actions de Tsahal sur le terrain contribuent à la sécurité d’Israël sans impliquer le pays dans le conflit en Syrie, les déclarations du Premier ministre Benjamin Netanyahu – qui s’est attribué le mérite d’avoir initié la chaîne d’événements ayant conduit à la chute soudaine du régime d’Assad – « sont irresponsables, dangereuses et dépourvues de toute logique politique ».

« La dernière chose dont les insurgés islamistes de Syrie ont besoin, la dernière chose qu’ils veulent, c’est s’entendre dire qu’ils sont arrivés au pouvoir grâce à Israël. C’est une arrogance inutile qui ne peut que les amener à réagir, tôt ou tard, histoire de prouver au monde arabe qu’il n’en est rien », a expliqué Lapid.

Le nouveau gouvernement syrien n’a pas davantage besoin d’entendre le ministre israélien de la Défense expliquer que l’armée israélienne a pris des positions de l’armée syrienne et qu’il entend continuer à en prendre en territoire syrien, car cela fait d’une opération de sécurité justifiée une violation de la souveraineté qu’aucun pays ne peut décemment accepter, a-t-il ajouté.

Lundi matin, le ministre de la Défense Israël Katz a ordonné à Tsahal de prendre le contrôle total de la zone tampon entre Israël et la Syrie, après que l’armée israélienne y a commencé son déploiement hier.

Par voie de communiqué, Katz a expliqué avoir donné l’ordre à l’armée de créer une « zone de sécurité exempte d’armes stratégiques lourdes et d’infrastructures terroristes » dans le sud de la Syrie, au besoin au-delà de la zone tampon pour les zones susceptibles de poser une menace pour Israël – et aussi de continuer à détruire les « armes stratégiques » en Syrie susceptibles de tomber entre les mains de forces hostiles.

« Ce que le gouvernement, le Premier ministre, auraient dû faire est ce qu’il y a de plus difficile à faire pour eux, à savoir s’exécuter et se taire », a ajouté Lapid en faisant allusion au conseil du président américain Teddy Roosevelt qui disait de « parler doucement, un gros bâton à la main ».

Au-delà de ses actions militaires, Israël devrait proposer un sommet sur la sécurité aux Saoudiens « pour aider les habitants de Syrie à chasser les Iraniens et stabiliser le pays » et pour « faire du changement en Syrie un levier politique pour l’établissement d’une coalition régionale qui nous profitera à Gaza comme au Liban et [nous mettra à l’abri de] la menace iranienne », a-t-il continué.

Interrogé sur les tentatives du Premier ministre et des membres de son gouvernement qui vont visé à faire reporter la déposition de Netanyahu dans son procès pour corruption en raison de l’actualité syrienne, Lapid a répondu que le procès n’était pas terminé parce que Netanyahu avait fait tout ce qu’il pouvait pour le ralentir.

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