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Lapid défend son clip, dément l’existence de tensions au sein de Kakhol lavan

Le chef de Yesh Atid s'est qualifié de "gars sauvage" contrairement à Benny Gantz qui aurait "bien la tête sur les épaules"

De gauche à droite : Yair Lapid, Benny Gantz, Moshe Yaalon, Gabi Ashkenazi du parti Kakhol lavan lors du lancement officiel de sa campagne à Shefayim, 14 juillet 2019. (Gili Yaari/Flash90)
De gauche à droite : Yair Lapid, Benny Gantz, Moshe Yaalon, Gabi Ashkenazi du parti Kakhol lavan lors du lancement officiel de sa campagne à Shefayim, 14 juillet 2019. (Gili Yaari/Flash90)

Mercredi, le numéro 2 de Kakhol lavan a démenti les informations au sujet d’éventuelles tensions au sein du parti centriste, après que plusieurs membres du parti l’ont critiqué ces derniers jours pour une vidéo de campagne qui a été jugée par certains rivaux comme étant antisémite.

Dans un entretien accordé au site d’information Walla, Lapid a déclaré qu’il cherchait à se moquer du parti du Likud pour avoir forcé ses candidats aux prochaines élections à signer une promesse de loyauté pour soutenir le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et que la vidéo ne visait pas à blesser la communauté ultra-orthodoxe.

« Pour chaque haredi qui a été offensé, un haredi a bien ri et a compris la blague », a-t-il dit au sujet d’une vidéo qui présente des membres ultra-orthodoxes du gouvernement de Netanyahu comme des politiciens avides d’argent.

« Je n’ai aucune raison de m’excuser, le but n’était pas d’être blessant », a déclaré Lapid, en ajoutant que les assistants de Benny Gantz, le chef du parti Kakhol lavan, avait vu et approuvé la vidéo avant qu’elle ne soit publiée.

« Je l’ai d’abord envoyée aux responsables de la campagne… ils l’ont vue, c’était amusant », a-t-il dit.

La vidéo publiée dimanche par Lapid montrait un groupe de discussion de chat sur le service populaire de messagerie WhatsApp, dans lequel on demande à des dirigeants de plusieurs petits partis de promettre de soutenir la candidature de « Benjamin Netanyahu, le premier de son nom, le messager de Dieu, le chef de la droite et le père des dragons ».

Dans la vidéo, le président du Shas Aryeh Deri répond en déclarant « Vous voulez que je signe ? Donnez encore mille milliards de shekels pour les yeshivas » alors que le président de Yahadout HaTorah, Yaakov Litzman, dit « Je veux tout l’argent en Israël ».

Netanyahu et des élus ultra-orthodoxes ont fermement condamné la vidéo, déclarant qu’elle reprenait de manière blessante des clichés antisémites sur les Juifs et qu’elle avait « franchi une ligne rouge ».

Gantz n’a fait aucune mention de la vidéo, mais il a semblé critiqué Lapid dans un tweet lundi : « La force de la société israélienne provient de son unité, y compris de tous les secteurs – laïcs et religieux, Juifs et non-Juifs, gauche et droite. C’est ainsi que les dirigeants israéliens doivent se comporter en ce moment ».

Moshe Yaalon, un responsable du parti, a ensuite déclaré dans les médias que lui et Gantz s’étaient opposés à la vidéo, qui n’incarnait « pas leur style ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, entouré par des politiciens du Likud et sa femme Sara, s’adresse à ses partisans alors que les résultats des élections israéliennes sont annoncés, au quartier général du parti à Tel Aviv, tôt le 10 avril 2019. (Yonatan Sindel/FLASH90)

Mercredi, Lapid a voulu minimiser la critique implicite de ses partenaires électoraux, déclarant que le désaccord sur la vidéo était mineur et qu’il s’agissait d’une différence de style.

« Benny est du genre chef d’état qui a la tête sur les épaules, alors que je suis un gars un peu sauvage, a déclaré Lapid. Il y a une différence d’approche entre moi et Benny, et c’est pourquoi c’est une bonne chose que nous soyons ensemble ».

Gantz et Lapid ont convenu d’un accord de rotation selon lequel si Kakhol lavan venait à remporter les élections, le chef du parti Benny Gantz sera le Premier ministre pendant deux ans et demi et Lapid prendra le poste pour les 18 derniers mois du mandat.

« Il y a moins de disputes que vous ne pourriez le penser, malgré les tensions et toutes les polémiques à la tête du parti, Kakhol lavan est une véritable réussite », a déclaré Lapid.

Mardi, un membre haut placé de Kakhol lavan a déclaré au site d’information en hébreu du Times of Israël, Zman Yisraël, que la campagne de Lapid qui cible Netanyahu allait éloigner les ultra-orthodoxes. Selon la source, Lapid « se dressait entre eux et la victoire aux élections ».

« Les remarques de Lapid détruisent notre campagne, a déclaré l’officiel resté anonyme. Au final, nous ne voulons nous disputer avec personne, seulement Netanyahu. C’est ‘tout sauf Bibi’. Vous nous voyez en train de nous disputer avec [le candidat du Camp démocratique] Ehud Barak ou [le chef Travailliste] Amir Peretz, ou même les ultra-orthodoxes ? Dans quel intérêt ? »

Un mois et demi avant les élections du 17 septembre, certains observateurs de la vie politique font l’hypothèse qu’une sorte de gouvernement d’unité serait le seul résultat viable des élections. Selon les sondages actuels, le Likud ne semblerait pas disposer d’une majorité à la Knesset en s’associant uniquement avec les partis religieux de droite et les partis ultra-orthodoxes après l’échec cuisant de négociations en mai entre le Premier ministre et le chef du parti Yisrael Beytenu, Avidgor Liberman.

Yair Lapid, dirigeant du parti centriste Yesh Atid, à droite, et Avigdor Liberman, dirigeant du parti de droite Yisrael Beytenu, pendant une conférence commune à la Knesset, le 29 février 2016. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

Dans la même logique, Kakhol lavan semble être incapable de former une coalition avec les partis à sa gauche, et, sans le Likud, il aurait besoin de former un gouvernement avec des partis laïcs et ultra-orthodoxes qui sont mutuellement antagonistes – ce qui rend improbable tout accord de ce genre.

Plus tôt mercredi, Netanyahu a exprimé son opposition à un gouvernement d’unité avec Kakhol lavan, rejetant la demande de Liberman en faveur d’une telle coalition.

Liberman a promis de demander un gouvernement d’unité formé avec son parti, le Likud et Kakhol lavan qui n’inclut pas les partis ultra-orthodoxes si personne ne peut former une coalition après les élections sans Yisrael Beytenu.

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