Lapidation à Brunei: le Royaume-Uni dénonce un « pas en arrière »
Londres a actualisé ses conseils aux voyageurs et est "en train de négocier une série de garanties" pour ses ressortissants à Brunei, y compris les militaires et leurs familles
Le gouvernement britannique a qualifié jeudi de « pas en arrière » le nouveau code pénal de l’Etat de Brunei, qui prévoit notamment la peine de mort par lapidation pour l’homosexualité et l’adultère.
Situé en Asie du Sud-Est, sur l’île de Bornéo, le petit pays riche en hydrocarbures dirigé d’une main de fer par le sultan Hassanal Bolkiah, est devenu mercredi le premier pays d’Asie du Sud-Est à appliquer au niveau national un code pénal suivant la charia la plus stricte, comme le fait l’Arabie saoudite.
C’est « un pas en arrière », a jugé le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Mark Field devant le Parlement.
« Si elles sont appliquées, nous pensons que ces sanctions extrêmes iraient à l’encontre des engagements internationaux pris par Brunei pour respecter les droits de l’homme et les libertés individuelles », a-t-il poursuivi.
Le nouveau code instaure également l’amputation d’une main ou d’un pied pour les voleurs. Le viol est passible de la peine de mort, tout comme l’insulte au prophète Mahomet. Certains articles du code, comme la lapidation pour homosexualité, s’appliquent aux musulmans comme aux non-musulmans.
Par conséquent, Londres a actualisé ses conseils aux voyageurs et est « en train de négocier une série de garanties » pour les ressortissants britanniques à Brunei, y compris les militaires et leurs familles. Ancien protectorat du Royaume-Uni, Brunei accueille toujours une garnison britannique.