L’Arabie saoudite et Oman signent des accords pour 30 milliards de dollars
Cette série d'accords doit permettre à ces deux pays du Golfe de diversifier leurs économies et recouvre des projets de coopération dans l'énergie, le tourisme ou encore la finance
L’Arabie saoudite a signé avec Oman des accords commerciaux pour une valeur totale de 30 milliards de dollars, ont rapporté mardi des médias d’Etat au moment où le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane débute une tournée chez ses voisins du Golfe.
Des entreprises saoudiennes et omanaises ont signé à Mascate « 13 protocoles d’accords pour une valeur de 30 milliards de dollars » (26,6 milliards d’euros), selon l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Cette série d’accords doit permettre à ces deux pays du Golfe dépendants du pétrole de diversifier leurs économies et recouvre des projets de coopération dans l’énergie, le tourisme ou encore la finance.
Mohammed ben Salmane, dit « MBS », qui dirige de facto l’Arabie saoudite, est arrivé lundi soir dans la capitale omanaise, première étape de sa tournée régionale en amont du sommet du Conseil de coopération du Golfe mi-décembre.
Selon les médias d’Etat saoudiens, il doit aussi se rendre aux Emirats arabes unis, à Koweït et au Qatar.
La venue du dirigeant saoudien à Doha sera la première depuis 2017 quand les relations diplomatiques avaient été rompues entre les deux pays.
L’Arabie saoudite, les Emirats, Bahreïn et l’Egypte avaient alors accusé Doha d’être trop proche de l’Iran, puissance régionale rivale du royaume saoudien, et de soutenir des groupes radicaux ce que les autorités qataries ont toujours démenti.
Les quatre pays ont rétabli leurs relations avec le Qatar en janvier dernier.
La tournée régionale de MBS intervient tandis que l’Arabie saoudite et l’Iran ont montré ces derniers mois des signes de réchauffement dans leurs relations, avec plusieurs séries de pourparlers depuis avril.
Elle a aussi lieu au moment où la Turquie cherche à établir de bonnes relations avec ses anciens rivaux dans la région, dont l’Arabie saoudite et les Emirats.
Les relations entre Ryad et Ankara se sont détériorées depuis l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul en 2018.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est d’ailleurs au Qatar mardi pour une visite de deux jours. Il a affirmé lundi vouloir développer ses relations avec les pays du Golfe « sans aucune distinction ».