L’arche du célèbre aqueduc de Césarée s’est effondrée, malgré les avertissements
L'Autorité des Antiquités affirme que les demandes répétées de travaux de préservation ont été ignorées et prévient que l'aqueduc d'Akko court un risque encore plus grand
Une arche du célèbre aqueduc romain de Césarée s’est effondrée sur une plage très fréquentée tôt vendredi matin, ce qui a conduit le chef de l’Autorité israélienne des Antiquités (IAA) à récriminer contre les organismes responsables de la plage pour avoir ignoré les avertissements répétés et les appels à prendre soin de la structure.
Les inspecteurs de l’IAA sont arrivés vendredi matin sur la plage, très fréquentée par les baigneurs, pour évaluer les dégâts. L’autorité a déclaré que la partie qui s’est effondrée était un ajout ultérieur, construit à l’époque de l’empereur Hadrien, il y a environ 1 900 ans.
« C’est une chance que les baigneurs n’aient pas été tués », a déclaré Eli Eskosido, directeur-général de l’IAA. « Nous avons tiré la sonnette d’alarme, nous avons présenté des documents et des plans, nous avons dit que la situation était catastrophique et qu’il y avait un réel danger d’effondrement, nous avons rencontré à maintes reprises les propriétaires du terrain – nous avons même offert de couvrir une partie du coût des travaux, car nous avions compris qu’il s’agissait d’un désastre en devenir. »
« Je crois que maintenant nous allons être écoutés », a-t-il ajouté.
L’IAA a exhorté le Conseil régional et la Caesarea Development Corporation à trouver d’urgence des fonds pour les travaux de rénovation et pour stabiliser le reste de l’aqueduc.
L’aqueduc, construit sous le roi Hérode, fournissait de l’eau potable à Césarée, qui fut la capitale de la province de Judée de Rome entre le Ier et le VIIe siècle de notre ère. Le site, ainsi que le reste des vestiges de la ville antique, fait aujourd’hui partie du Parc national de Césarée.
« À ce stade, nous pensons devoir informer le public que l’aqueduc d’Akko, long de 15 kilomètres, est dans un état encore plus précaire et risque de s’effondrer », a ajouté Ami Shahar, directeur du Département de la conservation de l’IAA.
« La situation technique est critique et nécessite une attention immédiate. »
Bien que l’autorité ne l’ait pas dit explicitement, les commentaires suggèrent que dans ce cas également, l’IAA n’a pas trouvé de partenaire volontaire au sein des autorités compétentes.