Israël en guerre - Jour 57

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L’armée aurait rencontré des responsables de l’AP pour échanger sur la sécurité

Cette rencontre aurait eu lieu malgré la rupture des liens ; Ramallah s'inquiéterait de sa capacité à gouverner en cas de violences suite à l'annexion

Les forces palestiniennes de sécurité à un barrage routier de la ville de Bethléem, en Cisjordanie, le 19 mars 2020 (Crédit : Wisam Hashlamoun/Flash90)
Les forces palestiniennes de sécurité à un barrage routier de la ville de Bethléem, en Cisjordanie, le 19 mars 2020 (Crédit : Wisam Hashlamoun/Flash90)

De hauts-responsables palestiniens auraient rencontré cette semaine des officiers de l’armée israélienne pour débattre d’arrangements sécuritaires, en dépit de l’annonce récente faite par l’Autorité palestinienne de la rupture de tous les liens avec Israël et de son retrait de tous les accords la liant à l’Etat juif.

Selon un reportage du site d’information Walla, ces réunions ont eu lieu à la demande de l’AP, inquiète d’une possible escalade de violences sur le terrain qui pourrait nuire à sa capacité à gouverner.

Le président de l’AP, Mahmoud Abbas, a annoncé, le 19 mai, que les Palestiniens n’étaient dorénavant plus liés aux accords conclus avec Israël et avec les Etats-Unis, citant le plan ourdi par le nouveau gouvernement de faire avancer l’annexion des implantations israéliennes et de la vallée du Jourdain dès le 1er juillet.

En plus de la coopération sécuritaire entre les militaires israéliens et les forces de sécurité palestiniennes, les liens civils entre Israël et l’AP ont aussi été réduits à néant.

Toutefois, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh, a expliqué ultérieurement que l’AP pourrait empêcher le chaos et les troubles à l’ordre public en Cisjordanie malgré la décision prise par Ramallah de mettre un terme à la coordination sécuritaire avec Israël.

Les responsables israéliens de la Défense ont mis en garde contre une recrudescence potentielle de la violence en réponse aux plans d’annexion, des violences qui pourraient être également attisées par les déboires économiques de l’Autorité palestinienne entraînés par la pandémie de coronavirus.

Selon le site Walla, l’armée s’inquiète de ce que des éruptions de violence n’entraînent une recrudescence des attentats terroristes de type « loup solitaire ».

Alors que les responsables de sécurité israéliens ont confirmé la fin de la coopération sécuritaire avec les Palestiniens, la Treizième chaîne a fait savoir, au début de la semaine, que Ramallah avait envoyé des messages à l’Etat juif clamant que l’AP ne permettrait pas d’attentats terroristes anti-israéliens ou un soulèvement populaire de masse.

Pendant ce temps, dans le cadre du projet d’annexion, les Etats-Unis ont émis une mise en garde, jeudi, conseillant aux citoyens américains de faire preuve d’une extrême prudence lors de déplacements à Gaza ou en Cisjordanie, anticipant des violences potentielles.

L’ambassade américaine à Jérusalem a conseillé à ses ressortissants de « maintenir un niveau élevé de vigilance et de prendre les mesures appropriées pour augmenter leur sécurité ».

« Les citoyens des Etats-Unis doivent réfléchir aux risques posés à leur sûreté et sécurité personnelles lorsqu’ils envisagent de se rendre sur des sites ou à des événements où ils pourraient être pris pour cible », a-t-elle ajouté.

L’alerte a interdit aux employés gouvernementaux américains de « se rendre en voyage personnel en Cisjordanie à l’exception de certaines portions de la Route 1, de la Route 443 et de la Route 90 qui traversent le territoire ».

La mission a ajouté qu’il leur était interdit d’aller à Gaza.

Un personnel soignant du ministère palestinien de la Santé désinfecte des travailleurs palestiniens pour tenter de contenir la pandémie de coronavirus à leur retour d’Israël, à proximité du village de Nilin, en Cisjordanie, à l’ouest de Ramallah, le 7 avril 2020. (Crédit : AP Photo/Nasser Nasser)

Le reportage de Walla a expliqué que les Palestiniens et les Israéliens avaient également évoqué le retour d’environ 100 000 employés qui travaillent en Israël et dans les implantations israéliennes de Cisjordanie.

Ces travailleurs palestiniens, qui constituent l’une des sources majeures de revenu pour l’économie palestinienne, n’ont, dans leur majorité, plus de travail depuis le début du confinement imposé en raison du coronavirus, ces deux derniers mois.

Les ouvriers palestiniens auront le droit d’entrer sur le territoire de l’Etat juif et de retourner en Cisjordanie quotidiennement, sans devoir se soumettre à une quarantaine en Israël, a noté le Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), jeudi soir.

Depuis le début de la crise du coronavirus, des dizaines de milliers de travailleurs palestiniens se sont trouvés confinés et dans l’incapacité d’entrer au sein de l’Etat juif. Les restrictions ont toutefois été temporairement levées pour permettre à 40 0000 de ces employés palestiniens d’entrer en Israël avec l’obligation d’y rester au moins pendant trois semaines. Les postes-frontières ont ensuite été à nouveau fermés.

Dans une annonce publiée sur sa page Facebook en langue arabe, le COGAT a annoncé dimanche que ces restrictions seraient levées. Les étudiants et les commerçants – entre autres – pourront revenir également sur le territoire.

« Les personnes entrant en Israël n’auront aucunement l’obligation de rester pendant une longue période », a noté le COGAT. « Comme dans le statu-quo précédent, les employés pourront entrer et sortir quotidiennement d’Israël. »

Aaron Boxerman a contribué à cet article.

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