Israël en guerre - Jour 473

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L’armée israélienne tire sur des « hommes armés » au Golan

L'armée a indiqué qu'elle enquêtait pour déterminer si ces individus ont traversé la ligne de cessez-le-feu de 1974 pour une opération de collecte de renseignements

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Une photo prise le 4 juillet 2018 depuis le plateau du Golan montre des Syriens déplacés de la province de Daraa qui organisent une manifestation (en haut à gauche) pour demander une protection internationale, dans le village syrien d'al-Rafid, près de la barrière frontalière avec Israël. (AFP/Jalaa Marey)
Une photo prise le 4 juillet 2018 depuis le plateau du Golan montre des Syriens déplacés de la province de Daraa qui organisent une manifestation (en haut à gauche) pour demander une protection internationale, dans le village syrien d'al-Rafid, près de la barrière frontalière avec Israël. (AFP/Jalaa Marey)

L’armée israélienne a tiré vers des « hommes armés » infiltrés dans le plateau du Golan, près de la barrière de sécurité de cessez-le-feu de 1974, qui s’étend le long de la frontière avec la Syrie, a annoncé lundi un porte-parole militaire israélien.

Les soldats ont ouvert le feu en direction de ces « hommes armés », a ajouté le porte-parole, affirmant qu’aucun soldat israélien n’avait été blessé au cours de cet incident.

L’armée a indiqué qu’elle enquêtait pour déterminer si ces individus participaient à une opération de collecte de renseignements.

« L’armée continuera à agir contre les violations de la souveraineté israélienne (sur le Golan) et de l’accord de séparation des forces de 1974 » conclu après la guerre israélo-arabe de 1973, a ajouté le porte-parole.

L’accord de cessez-le-feu de 1974 avait mis fin à la guerre de Kippour et établi une zone tampon entre Israël et la Syrie. La zone frontalière était devenue une zone complètement démilitarisée, où seule la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) peut opérer, tandis que le reste de la zone tampon est soumis à des limitations strictes sur le nombre et le type d’unités militaires et d’équipement autorisés à y être.

Les hommes armés seraient entrés dans la zone démilitarisée mais n’ont pas franchi la frontière avec Israël.

En octobre, un poste-frontière entre la Syrie et Israël a rouvert à Qouneitra, quatre ans après qu’il eut été fermé. La FNUOD avait quitté la zone en raison de la guerre civile syrienne. Cela avait été perçu comme une reconnaissance de facto par Israël que le président dictateur Bashar el-Assad avait repris le contrôle du sud de la Syrie, après y avoir vaincu les groupes rebelles au début de l’été.

Des soldats israéliens montent la garde au poste frontière de Quneitra avec la Syrie, sur le plateau du Golan, le 27 septembre 2018. (Basel Awidat/Flash90)

L’incident de dimanche survient quelques jours après que le président américain Donald Trump a annoncé, à la surprise générale, y compris celle de son équipe de défense, que les Etats-Unis avaient réussi leur mission en Syrie et vaincu le groupe terroriste Etat islamique, et qu’il avait donc l’intention de faire rentrer les troupes américaines aux Etats-Unis.

Les analystes et responsables de défense du monde entier ont rejeté ce cri de victoire, estimant que des milliers de combattants du groupe terroristes opéraient toujours en Syrie, et ce malgré les pertes territoriales.

La Dixième chaîne israélienne a rapporté que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait tenté, en vain, de persuader Trump de changer d’avis, et que Jérusalem avait été très « déçu » de ce retrait, qui est perçu comme une victoire pour la Turquie, la Russie, l’Iran et le Hezbollah.

Le reportage télévisé parlait d’un « coup dur » pour Israël, parce que la présence américaine était « la seule monnaie d’échange » dans les efforts israéliens pour persuader la Russie d’empêcher l’Iran de s’implanter davantage en Syrie.

Ce retrait laisse Israël sans réel allié dans la lutte contre l’Iran en Syrie, et ouvre potentiellement la porte à la création d’un « pont terrestre » depuis l’Iran, via l’Irak, la Syrie, jusqu’au Liban et la mer Méditerranée.

Jusqu’à maintenant, les troupes américaines étaient stationnés au nord est de la Syrie le long de la frontière irakienne, bloquant ce « pont » à travers lequel l’Iran pourrait facilement distribuer des armes et des technologies à travers la région, notamment à son client libanais, l’armée du groupe terroriste du Hezbollah libanais.

Le chef d’état-major Gadi Eisenkot donne une conférence à l’Interdisciplinary Center de Herzliya, le 23 décembre, 2018. (Crédit : Eli Dassa/IDC)

Plus tôt dans la journée de dimanche, le chef d’Etat-major Gadi Eizenkot a qualifié la décision de la Maison Blanche d’ « événement significatif », mais a déclaré que l’armée israélienne continuerait à se combattre indépendamment la présence iranienne dans le pays voisin.

En août, l’armée israélienne avait annoncé avoir mené une frappe aérienne qui avait tué sept membres de l’Etat islamique, qui avaient franchi la ligne de cessez-le-feu. Les hommes armés avaient dépassé de 200 mètres la « ligne alpha » mais n’avaient pas atteint la frontière physique qui longe le plateau du Golan israélien, avait déclaré le porte-parole de l’armée israélienne Jonathan Conricus.

Plusieurs ceintures d’explosifs et une Kalashnikov avaient été retrouvées un peu plus tard dans la région, avait fait savoir l’armée.

Les hommes armés étaient entrés en territoire israélien par la frontière syro-jordano-israélienne.

L’armée avait ensuite diffusé une courte vidéo montre les combattants de l’Etat islamique se diriger vers Israël et des soldats israéliens entrant dans le no-man’s land pour les rechercher. Conricus avait déclaré que les communautés israéliennes à la frontière n’étaient pas en danger, mais n’a pas précisé si ces combattants avaient l’intention d’attaquer des cibles israéliennes.

L’équipe du Times of Israël et l’AFP ont contribué à cet article.

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