L’armée tue des suspects qui tentaient de franchir la frontière libanaise
Les militaires ont indiqué que les hommes ont été frappés par un drone ; des missiles antichars se sont abattus sur Metula

L’armée israélienne a tué quatre personnes qui tentaient de s’infiltrer dans le nord du pays depuis le Liban dans la matinée de mardi, et des missiles antichars ont été tirés en direction de Metula, à la frontière avec le Liban. Ce sont les derniers incidents meurtriers qui ont eu lieu à cette frontière, qui s’échauffe rapidement.
Les soldats qui contrôlaient les caméras de surveillance ont observé un groupe qui s’approchait de la frontière entre l’État juif et le Liban. Les hommes ont placé un dispositif explosif à proximité de la barrière, près de Hanita, une communauté du nord du pays, a indiqué mardi l’armée israélienne.
Tsahal a diffusé des images montrant une frappe au drone contre la cellule. Les quatre personnes auraient été tuées. Il est difficile de dire pour le moment si elles appartenaient à un groupe terroriste, et auquel.
Quelques heures plus tard, Tsahal a précisé que des missiles antichars avaient été lancés depuis le territoire libanais vers Metula, l’une des 28 communautés évacuées sous la menace croissante de la guerre.
Aucune information n’a, pour le moment, fait état de blessé.
Un incident qui a été le dernier d’une série d’échauffourées qui deviennent de plus en plus fréquentes avec le groupe terroriste du Hezbollah, soutenu par l’Iran, et avec le Hamas, même si ces attaques restent limitées dans leur portée d’un côté ou de l’autre.
« Si le Hezbollah fait une erreur, nous répondrons avec une grande force. Le Liban doit se demander s’il veut se mettre en danger pour les terroristes de l’État islamique à Gaza », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, suite à la tentative d’infiltration présumée sur le territoire israélien.
צה"ל סיכל ניסיון חדירה של חוליית מחבלים משטח לבנון.
צה"ל סיכל לפני זמן קצר ניסיון חדירה של חוליית מחבלים, שזוהתה על ידי תצפיות צה"ל מתקרבת לגדר המערכת משטח לבנון ומטמינה מטען. ארבעה מחבלים חוסלו pic.twitter.com/YGFgLOyi01
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) October 17, 2023
Israël est actuellement en guerre contre le groupe terroriste du Hamas à Gaza, après l’assaut barbare et meurtrier d’hommes du Hamas dans le pays qui a fait plus de 1 300 morts. Au moins 199 personnes ont été kidnappées et elles sont actuellement retenues en otage dans la bande.
Lundi, Israël a annoncé que les 28 communautés proches de la frontière libanaise seraient évacuées.
L’Iran a mis en garde de manière répétée face à la possibilité d’un élargissement de la guerre alors qu’Israël se prépare à une offensive terrestre dont l’objectif est d’écarter le Hamas du pouvoir au sein de l’enclave palestinienne.
Israël et les États-Unis ont averti l’Iran de se tenir en marge des combats et Washington a déployé deux porte-avions dans la région, signalant que l’Amérique pourrait s’impliquer pour défendre l’État juif.
Le général Michael Kurilla, chef du Commandement central américain (CENTCOM), a atterri mardi en Israël pour y rencontrer le chef d’état-major de Tsahal, le général Herzi Halevi, le ministre de la Défense Yoav Gallant et d’autres responsables de la Défense, a indiqué l’armée.
Alors que le secteur devient de plus en plus agité, l’armée et le ministère de la Défense ont annoncé lundi prévoir d’évacuer les civils qui vivent dans les villes situées dans un périmètre de deux kilomètres de la frontière avec le Liban en raison des attaques à la roquette et au missile répétées du Hezbollah et des factions palestiniennes, ces derniers jours.
L’Autorité de gestion des situations d’urgence nationale (NEMA) a indiqué que 27 000 résidents, selon les estimations, seraient accueillis dans des chambres d’hôte aux frais de l’État.

Selon l’armée et le ministère de la Défense, les 28 communautés concernées par les évacuations sont Ghajar, Dishon, Kfar Yuval, Margaliot, Metula, Avivim, Dovev, Maayan Baruch, Bar’am, Manara, Yiftah, Malkia, Misgav Am, Yiron, Dafna, Arab al-Aramshe, Shlomi, Netua, Yaara, Shtula, Matat, Zar’t, Shomera, Betzet, Adamit, Rosh Hanikra, Hanita et Kfar Giladi.
De nombreux résidents des villes frontalières du nord ont d’ores et déjà quitté leurs habitations, partant vers le sud, en raison des attaques de plus en plus nombreuses en provenance du Liban.
Hagari a expliqué, lundi matin, que le Hezbollah devrait faire face à « une réponse meurtrière » si le groupe terroriste continuait à commettre des attaques contre Israël.
« Nous avons renforcé nos forces sur la frontière nord et nous répondrons en passant à l’offensive à toute activité menée à notre encontre », a dit Hagari. « Si le Hezbollah ose nous tester, la réponse sera meurtrière ».
« Les États-Unis nous apportent un soutien total », a-t-il précisé.
Le Hezbollah a néanmoins ouvert le feu à l’arme légère vers un certain nombre de postes militaires israéliens situés à la frontière avec le Liban et le groupe terroriste a tiré un missile en direction d’un tank, lundi soir.
Selon l’armée israélienne, aucun soldat n’a été blessé lors de l’attaque. Tsahal a noté avoir réagi immédiatement par des tirs d’artillerie en direction de la source des coups de feu et de l’attaque au missile.
Des frappes aériennes ont ultérieurement eu lieu contre un certain nombre de positions du Hezbollah dans le sud du Liban.
Dimanche, le Hezbollah a lancé six missiles antichars en direction d’une ville israélienne et de positions militaires sur la frontière libanaise, tuant un civil et un soldat.

Neuf autres roquettes ont également été tirées depuis le Liban vers les localités du nord d’Israël, n’entraînant ni blessé, ni dégât. Le groupe terroriste du Hamas a ultérieurement revendiqué la responsabilité de ces attaques à la roquette.
L’armée a expliqué avoir répliqué à l’aide de tirs d’artillerie à ces agressions et avoir mené un raid aérien qui a pris pour cible des sites appartenant au Hezbollah.
Ce sont au total au moins cinq soldats israéliens, quatre terroristes du Hezbollah et cinq terroristes palestiniens qui ont été tués dans ces attaques. Un civil israélien a été tué dans l’attaque du Hezbollah, dimanche, et deux civils et un journaliste, du côté libanais, auraient perdu la vie lors des frappes israéliennes.

Un bilan qui ne comprend pas les quatre hommes qui ont été tués mardi, dont l’affiliation avec un groupe terroriste reste indéterminée pour le moment.
Alors que le niveau d’alerte est élevé, le Hezbollah a indiqué vendredi qu’il était « pleinement préparé » à rejoindre son allié palestinien, le Hamas, dans sa guerre contre Israël au moment voulu.
Une guerre qui a éclaté après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre – à cette date, 1500 terroristes avaient franchi la frontière, pénétrant en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, maritime et aérienne. Plus de 1 300 personnes ont été tuées dans ce carnage et 200 à 250 personnes ont été enlevées et amenées dans la bande de Gaza, alors qu’un déluge de milliers de roquettes était tiré vers les villes et vers les villages israéliens. La vaste majorité des Israéliens tués alors que les hommes armés du Hamas dévastaient les communautés du sud étaient des civils – des hommes, des femmes, des enfants et des personnes âgées.