Lauder à propos d’Helmut Schmidt : « un avocat de la paix et de la stabilité »
Découvrez les réactions de plusieurs personnalités politiques suite à la mort de l'ancien chancelier allemand
Voici les principales réactions internationales à la mort de l’ancien chancelier social-démocrate allemand Helmut Schmidt, décédé mardi à 96 ans :
Valéry Giscrad D’Estaing, ancien président français, dont le septennat (1974-1981) a coïncidé avec l’ère Schmidt (1974-1982) :
« Il était le meilleur chancelier que l’Allemagne ait connu depuis Konrad Adenauer et il a restauré la dignité extérieure de son grand pays ».
Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne :
« C’est grâce à lui et à son amitié avec le président français Valéry Giscard d’Estaing que les relations franco-allemandes (…)ont gagné en profondeur. Ensemble, ils ont fondé le système monétaire européen et donc ouvert la voie à l’euro ».
« Helmut Schmidt disait qu’il n’était pas un idéaliste européen. Son engagement pour l’Europe prouve que celle-ci n’est pas un projet pour les idéalistes, mais pour les réalistes européens ».
Angela Merkel, actuelle chancelière allemande :
« Helmut Schmidt était aussi un exemple pour moi, l’un de ceux dont le conseil et le jugement m’importent », a déclaré la chancelière, saluant son « humilité personnelle », son « autorité naturelle » et son « sens du devoir ».
François Hollande, président français :
Ce « grand Européen » avait « préparé les choix qui avaient été faits ensuite par François Mitterrand et Helmut Kohl », pour renforcer la construction européenne. « Il a toujours dit qu’il fallait laisser vivre l’économie de marché mais qu’il fallait lui donner une dimension sociale ».
Martin Schulz, président du Parlement européen :
Schulz a salué la « grande clairvoyance » de ce « grand Européen militant ». « Il a jeté les bases pour l’euro et l’Union économique et monétaire » avec Valéry Giscard d’Estaing.
Ronald S. Lauder, président du Congrès juif mondial :
« Après avoir fait l’expérience des horreurs du nazisme et de la Deuxième guerre mondiale en tant que soldat, il est devenu un avocat de la paix et de la stabilité ».
« Helmut Schmidt a été le premier Allemand à être honoré par le Congrès juif mondial », a souligné M. Lauder, en rappelant que le chancelier avait déclaré en visitant Auschwitz-Birkenau en 1977 : « la politique, c’est davantage que la quête du pouvoir et la lutte entre différents intérêts, elle a besoin d’un fondement moral et d’une orientation éthique ».
Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne :
« Ce qui caractérisa le plus Helmut Schmidt c’était sa vision lucide de l’avenir et son esprit tranchant. Grâce à son sens critique et à son pragmatisme optimiste, il a pu faire avancer l’intégration de notre continent ».
Mark Rutte, Premier ministre néerlandais :
« Helmut Schmidt a vécu l’Histoire allemande moderne au premier chef. C’était un homme d’action qui parlait avec beaucoup de conviction. »
Conseil de l’Europe, le secrétaire général Thorbjørn Jagland :
Il « combinait les meilleures qualités d’un vrai patriote et d’un internationaliste convaincu ».
Il a su « guider son pays » à travers les défis qu’ont constitué l’affrontement Est-Ouest et le terrorisme intérieur d’extrême gauche.