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L’Australie durcit la répression contre les crimes de haine

La nouvelle loi prévoit des peines de prison pour les saluts nazis, dans le but de lutter contre l'antisémitisme ; un Australien a été arrêté pour avoir lancé du bacon tout en tagguant des graffitis antisémites

La police se tient près de maisons vandalisées avec des slogans anti-Israël dans la banlieue de Sydney de Woollahra, en Australie, le 11 décembre 2024. Illustration (Crédit : Mark Baker/AP)
La police se tient près de maisons vandalisées avec des slogans anti-Israël dans la banlieue de Sydney de Woollahra, en Australie, le 11 décembre 2024. Illustration (Crédit : Mark Baker/AP)

La police d’une banlieue de Melbourne, en Australie, a arrêté un homme qui, selon elle, a jeté un « paquet de bacon » sur une personne qui l’avait interrompu alors qu’il tentait de peindre un graffiti antisémite.

Cette arrestation, annoncée mardi, est la dernière d’une série de mesures prises par la police pour réprimer les incidents antisémites à Melbourne et à Sydney, où vivent les deux plus grandes communautés juives d’Australie.

Selon un communiqué de presse de la police de l’État de Victoria, l’incident s’est produit dans un parc le 31 janvier. Un homme de 68 ans a été vu en train de gribouiller des « graffitis à caractère préjudiciable » sur une clôture quand « un passant s’est approché du délinquant, s’est fait cracher dessus et s’est fait jeter un paquet de bacon », précise le communiqué.

Il a été inculpé de trois délits, dont celui de « graffiti offensant ».

« Il n’y a absolument aucune place dans notre société pour les symboles et les comportements antisémites ou fondés sur la haine », indique le communiqué de la police. « La police traitera toujours les signalements de tels crimes avec sérieux. »

Le maire de la banlieue où l’incident a eu lieu a déclaré qu’il s’agissait d’une attaque « lâche » destinée à susciter la peur chez les juifs locaux, qui sont déjà sous le choc de l’incendie criminel d’une synagogue en décembre.

Les autorités de Sydney estiment que des acteurs payés par des gouvernements étrangers sont à l’origine des nombreux incidents antisémites survenus récemment dans la ville.

Le bacon et d’autres produits dérivés du porc, dont la consommation est interdite par la loi juive, ont déjà été utilisés lors d’agressions antisémites et ont toujours figuré dans l’imagerie antisémite. En janvier 2020, une femme du nord de l’État de New York a été accusée de crime haineux après avoir prétendument jeté de la viande de porc sur une synagogue locale au milieu de la nuit.

L’Australie a connu une recrudescence des actes antisémites depuis l’attaque du groupe terroriste Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Des croix gammées apposées sur une synagogue, à Newtown à Sydney, en Australie, le 11 janvier 2025. (Crédit : Capture d’écran via ABC News)

Le nombre d’actes anti-juifs en Australie a quadruplé au cours de l’année qui a suivi l’attaque terroriste dans le sud d’Israël, selon les données de l’Executive Council of Australian Jewry (Conseil exécutif du judaïsme australien).

Il s’agit notamment de plusieurs incendies criminels de synagogues et de centres communautaires à Sydney et à Melbourne, ainsi que de graffitis anti-juifs et anti-israéliens répétés sur des propriétés ou des véhicules dans des régions à forte population juive. Le mois dernier, un rassemblement néonazi a également eu lieu près du Parlement de Melbourne.

L’Australie a adopté des lois sévères contre les crimes de haine, y compris des peines minimales obligatoires pour les infractions terroristes et l’affichage de symboles de haine, dans le but de lutter contre cette récente montée de l’antisémitisme.

Les lois prévoient des peines d’emprisonnement minimales allant de 12 mois pour les crimes de haine moins graves – comme un salut nazi en public – à six ans pour les personnes reconnues coupables d’infractions liées au terrorisme.

« Je veux que les personnes qui se livrent à l’antisémitisme rendent des comptes, soient inculpées et incarcérées », a déclaré à Sky News le Premier ministre Anthony Albanese, qui s’était initialement opposé aux peines minimales obligatoires pour les crimes de haine.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese (au centre) aux côtés de membres de la communauté juive de Melbourne lors d’une veillée organisée à l’occasion du premier anniversaire du pogrom du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël, à Melbourne en Australie, le 7 octobre 2024. (Crédit : William West/AFP)

Le projet de loi du gouvernement sur les crimes de haine a été présenté pour la première fois au Parlement l’année dernière et prévoyait la création de nouvelles infractions pour les menaces de recours à la force ou à la violence contre des personnes en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur origine nationale ou ethnique, de leurs opinions politiques, de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre et de leur statut intersexuel.

Ces derniers mois ont été marqués par une escalade des attaques contre des synagogues, des bâtiments et des voitures de membres de la communauté juive dans tout le pays, y compris la découverte d’une caravane chargée d’explosifs avec une liste de cibles juives à Sydney.

Albanese a été critiqué par le parti d’opposition de centre-droit pour sa faiblesse en matière de criminalité et son incapacité à lutter contre la montée de l’antisémitisme.

Le mois dernier, la coalition libérale-nationale a commencé à demander que des peines minimales obligatoires soient ajoutées au projet de loi sur les crimes de haine.

Le ministre de l’Intérieur, Tony Burke, qui a présenté les amendements permettant l’adoption de ces dispositions mercredi en fin de journée, a affirmé que ces changements constituent les « lois les plus sévères que l’Australie ait jamais eues contre les crimes de haine ».

L’État de Nouvelle-Galles du Sud, où ont eu lieu la plupart des attaques antisémites, a déclaré mercredi qu’il renforcerait également ses lois sur les discours haineux afin de refléter celles déjà en vigueur en Australie occidentale et dans l’État de Victoria.

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