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L’Australie introduit une nouvelle loi sur les crimes de haine

Après une hausse des incidents sur fond de guerre entre Israël et le Hamas, le Premier ministre veut "protéger et renforcer" la "communauté dynamique, multiculturelle et diversifiée"

Le Premier ministre australien Anthony Albanese s'adressant aux médias au Parlement, à Canberra, le 17 juin 2024. (Crédit : Lukas Coch/Pool Photo via AP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese s'adressant aux médias au Parlement, à Canberra, le 17 juin 2024. (Crédit : Lukas Coch/Pool Photo via AP)

Le gouvernement australien a introduit une nouvelle législation sur les crimes de haine qui prévoit des sanctions pénales, y compris des peines d’emprisonnement, pour les auteurs d’infractions qui prennent pour cible la race, le sexe, l’origine ethnique, la religion ou l’orientation sexuelle d’une personne.

Ce projet de loi intervient alors que le gouvernement fait face à la recrudescence des actes de haine à la suite de la guerre entre Israël et le Hamas. Il fait suite à des lois historiques adoptées l’année dernière, qui interdisent le salut nazi et l’affichage public de symboles de groupes terroristes.

« Aucun Australien ne doit être pris pour cible en raison de ce qu’il est ou de ce qu’il croit », a déclaré le procureur général Mark Dreyfus dans un communiqué.

« Nous sommes fiers de vivre dans une communauté dynamique, multiculturelle et diversifiée que nous devons protéger et renforcer. »

Le projet de loi propose des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans pour toute personne menaçant d’utiliser la force ou la violence contre un groupe ou une personne, et si une personne craint que la menace soit mise à exécution. Les contrevenants pourraient être condamnés à sept ans de prison si les menaces représentent un danger pour le gouvernement.

Le gouvernement travailliste a indiqué qu’il introduira également une législation distincte pour lutter contre le « doxxing », c’est-à-dire la diffusion malveillante de données personnelles d’une personne en ligne, en menaçant les contrevenants d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six ans.

En février, le Premier ministre Anthony Albanese a promis de prendre des mesures pour interdire le doxxing après que les noms, les comptes de réseaux sociaux et d’autres informations personnelles de centaines d’Australiens juifs ont été publiés en ligne par des groupes anti-israéliens.

Le projet de loi anti-doxxing comprendrait une disposition permettant aux victimes de poursuivre en justice les « atteintes graves à la vie privée », bien que les journalistes et les agences de renseignement bénéficieraient d’exemptions.

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