L’Azerbaïdjan a nommé son tout premier ambassadeur en Israël
La direction de la mission est confiée au vice-ministre de l'Éducation, Mukhtar Mammadov un mois après l’annonce de Bakou de son intention d'ouvrir une ambassade à Tel Aviv

La République d’Azerbaïdjan a annoncé jeudi la nomination de son tout premier ambassadeur en Israël, moins de deux mois après avoir approuvé l’ouverture d’une ambassade à Tel Aviv.
Le poste sera occupé par le vice-ministre azerbaïdjanais de l’Éducation, Mukhtar Mammadov, selon les médias locaux et la presse israélienne. En tant que vice-ministre, Mammadov était responsable des projets de coopération avec Israël dans les domaines de la science et de l’éducation.
Cette nomination a été faite un jour après l’atterrissage en Israël du vice-ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Fariz Rzayev, pour une visite officielle. Rzayev a déclaré à son atterrissage en Israël qu’après la décision de son pays d’ouvrir une ambassade à Tel Aviv, « le ciel est la limite » en ce qui concerne les liens bilatéraux entre les deux pays.
Le vote du parlement azerbaïdjanais, en novembre, en faveur de l’ouverture d’une ambassade en Israël a fait de ce pays le premier pays musulman chiite à le faire.
« La décision d’ouvrir une ambassade reflète la profondeur des relations entre nos pays. Cette décision est le résultat des efforts du gouvernement israélien pour construire des ponts diplomatiques solides avec le monde musulman », avait déclaré à l’époque le Premier ministre Yair Lapid.

Depuis des décennies, Azerbaïdjan et Israël entretiennent d’étroites relations en matière de sécurité, qui se sont intensifiées ces derniers temps, à mesure que les liens entre Bakou et l’Iran se sont détériorés.
Au début du mois dernier, l’Azerbaïdjan a déclaré avoir arrêté cinq de ses ressortissants pour espionnage au profit de l’Iran, après une montée des tensions entre les pays voisins. Ces arrestations ont eu lieu une semaine après que Bakou et Téhéran se sont mutuellement accusés de tenir des propos hostiles.
L’Iran, où vivent des millions d’Azéris, accuse depuis longtemps son petit voisin du nord d’alimenter les sentiments séparatistes sur son territoire.
Le mois dernier, Benny Gantz, alors ministre de la Défense, s’est rendu en visite officielle en Azerbaïdjan, où il a rencontré son homologue azéri, Zakir Hasanov, et le président du pays, Ilham Aliyev.
Israël a conclu d’importants contrats d’armement avec l’Azerbaïdjan, dont les détails n’ont pas été révélés.

En 2016, Aliyev avait déclaré que son pays avait acheté pour 4,85 milliards de dollars d’équipements de défense à l’État juif, chiffre qui n’a jamais été confirmé par Israël.
La visite de Gantz fait suite à une récente flambée des combats entre l’Azerbaïdjan et son voisin arménien, au sujet de la région contestée du Haut-Karabakh.
En 2020, les pays voisins se sont livrés une guerre de six semaines qui a coûté la vie à plus de 6 000 soldats et a abouti à la conquête par l’Azerbaïdjan de certains des territoires contestés, avant un cessez-le-feu négocié par la Russie.
L’AFP a contribué à cet article.