Le B’nai B’rith félicite la Bulgarie pour avoir empêché une marche antisémite
À défaut d’autoriser la marche, la Cour suprême bulgare a statué que les manifestants d'extrême droite devaient se limiter au dépôt de gerbes au domicile de Hristo Lukov
Par les voix de son président international Charles O. Kaufman et de son PDG Daniel S. Mariaschin, le B’nai B’rith International a « félicité » les autorités bulgares pour avoir empêché une marche aux flambeaux organisée par des groupes néonazis le week-end dernier.
« La manifestation annuelle porte le nom du général Hristo Lukov, antisémite et allié nazi. Son mouvement de l’Union des légions nationales bulgares a soutenu la déportation de plus de 11 000 Juifs de Macédoine vers le camp d’extermination de Treblinka », a expliqué l’organisation dans un communiqué.
À défaut d’autoriser la marche, la Cour administrative suprême bulgare a statué que les manifestants d’extrême droite devaient se limiter au dépôt de gerbes au domicile de Lukov.
« La décision du tribunal, ainsi que la coopération de hauts responsables du gouvernement bulgare, est une victoire pour la communauté juive bulgare », a écrit le B’nai B’rith International.
« Une enquête publiée par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne l’année dernière a révélé que 85 % des Juifs d’Europe estiment que l’antisémitisme est le plus grand problème social ou politique de la société et 30 % ont fait l’objet de harcèlement antisémite », concluait le communiqué de l’organisation. « Il est vital que les gouvernements européens assurent la sûreté et la sécurité de leurs communautés juives. »
En 2017, la Bulgarie a voté en faveur de l’approbation de la définition de l’antisémitisme avancée par l’Alliance internationale de commémoration de l’Holocauste (IHRA). L’an dernier, le pays a ouvert sa première école juive depuis plus de 20 ans.
Alors que le gouvernement bulgare affirme « lutter activement contre l’antisémitisme », un cimetière juif a été vandalisé le mois dernier dans la ville de Shumen.