Le cabinet confirme la nomination de Herzi Halevi au poste de 23e chef d’État-major
L'actuel bras droit d'Aviv Kohavi, le chef d'État-major sortant, prendra son poste le 17 janvier, date de la fin du mandat de son prédécesseur
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
La cabinet a voté officiellement la confirmation du général Herzi Halevi au poste de chef d’État-major de l’armée israélienne, dimanche, ce qui lui permettra de prendre son nouveau poste au début de l’année prochaine.
Halevi, ancien responsable du Commandement du sud et des renseignements militaires et actuel bras droit du chef d’État-major en exercice, prendra ses nouvelles fonctions en date du 17 janvier.
« Un élément déterminant de la force d’Israël est la qualité des soldats et des commandants de l’armée. Le général Halevi rejoint aujourd’hui une longue chaîne, une chaîne limitée, de commandants réfléchis et remplis d’audace qui ont su comment faire avancer Tsahal », a commenté le Premier ministre Yair Lapid à l’ouverture de la rencontre du gouvernement, dimanche.
Le ministre de la Défense Benny Gantz avait recommandé début septembre sa nomination comme nouveau chef de l’armée.
« Les défis auxquels l’armée israélienne font face sont variés et complexes, à commencer par l’opération ‘Brise-lame’ contre le terrorisme à Jénine et à Naplouse, le combat incessant contre le programme nucléaire iranien et la propagation du terrorisme iranien au Moyen-Orient », a ajouté le Premier ministre lors de la réunion hebdomadaire du cabinet ministériel.
« Bien que nous réussissions sur tous les fronts, le combat ne doit jamais cesser, nous ne pouvons jamais baisser la garde », a ajouté Lapid en souhaitant « bonne chance » au général Halevi, connu d’ailleurs pour son franc-parler, dans ses futures fonctions.
Halevi sera le 23e chef d’État-major de l’armée israélienne.
La décision d’approuver Halevi dans sa nouvelle fonction a été prise même si elle se concrétise dix jours seulement avant les élections générales du 1er novembre.
Halevi remplacera le chef d’État-major actuel, le général Aviv Kohavi. Il est difficile de dire pour le moment qui prendra le rôle de numéro deux de Tsahal, le successeur de Halevi n’ayant pas encore été désigné.
Kohavi a dit se réjouir de cette nomination dans un communiqué. « Herzi et moi nous connaissons depuis de nombreuses années – des années qui m’ont permis de découvrir un officier courageux, professionnel et rempli de talent. Herzi est un excellent officier, expérimenté, et je suis convaincu qu’il continuera à faire aller Tsahal de l’avant face aux défis attendus. Je lui souhaite beaucoup de réussite », a-t-il noté.
Le président Isaac Herzog a, lui aussi, félicité Halevi, écrivant dans un post sur Twitter que ce dernier était « un officier d’excellence, très accompli, et un commandant que je connais et que j’affectionne beaucoup depuis de nombreuses années ».
« Herzi, vos succès seront les succès de l’État d’Israël ! », a-t-il continué.
La candidature de Halevi avait été approuvée, la semaine dernière, par la Commission de conseil chargée des nominations à de hauts postes, un panel dirigé par l’ancien Procureur-général et magistrat à la Cour suprême Elyakim Rubenstein.
Le ministre de la Défense avait désigné Halevi à cette fonction le mois dernier – une initiative qui avait été considérée comme peu orthodoxe à la veille des élections du mois de novembre, les gouvernements intérimaires ne procédant traditionnellement pas à ce type de désignation à des rôles aussi importants. Les députés de l’opposition avaient porté plainte pour tenter de dissuader cette initiative avant la formation d’un nouveau gouvernement.
Toutefois, la procureure-générale Gali Baharav-Miara avait indiqué, au mois d’août, qu’elle estimait que le contenu d’un dossier classifié et un avis juridique transmis par le ministère de la Défense étaient suffisants pour permettre à la nomination de se concrétiser.
Alors qu’il y avait trois candidats en lice, c’est Halevi, 54 ans, qui était considéré comme favori pour le poste. Il avait rejoint l’armée israélienne en 1985 dans une unité de parachutistes avant d’être promu à la « Sayeret Matkal », une unité d’élite, dont il avait assuré la direction, et de mener la « 91e division », responsable de la protection de la frontière avec le Liban, pays techniquement en état de guerre avec l’Etat hébreu.
Il avait été nommé en 2014 à la tête du renseignement militaire, puis quatre ans plus tard à la direction du commandement sud, responsable des opérations contre les mouvements palestiniens du Hamas et du Jihad islamique dans la bande de Gaza, avant d’être promu l’an dernier numéro deux de l’armée.
Marié et père de quatre enfants, Halevi est diplômé en philosophie et en administration commerciale, des disciplines qu’il a étudiées à l’Université hébraïque. Il a aussi une maîtrise en gestion des ressources humaines, un diplôme obtenu à l’université de Défense nationale aux États-Unis.
Il vit dans l’implantation de Kfar HaOranim, qui chevauche la frontière avec la Cisjordanie à proximité de la ville de Modiin.