Le camp des Milles propose sur son site ses ressources culturelles et citoyennes
Peintures, dessins, visite virtuelle, vidéos, chansons, outils pédagogiques, contenus scientifiques et autres sont ainsi proposés aux internautes confinés

Comme tous les musées, mémoriaux, lieux historiques et culturels, le camp des Milles, situé à Aix-en-Provence, a fermé ses portes plus tôt ce mois-ci en raison des mesures imposées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Face à cette fermeture exceptionnelle, le mémorial a mis en ligne, sur son site, ses « ressources culturelles et citoyennes » afin de « mieux vivre le confinement ».
« Nous avons donc décidé de rester présents, certes à distance, et de partager très librement une sélection de nos ressources culturelles, scientifiques et citoyennes. Nous les proposons bien sûr aux presque 800 000 visiteurs qui ont déjà marqué leur intérêt pour notre Site-mémorial mais aussi à tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de découvrir ce haut-lieu de mémoire et ses activités », écrit le mémorial.
Peintures, dessins, visite virtuelle, vidéos, chansons, outils pédagogiques, contenus scientifiques et autres sont ainsi proposés aux internautes – un espace est également dédié aux éducateurs.
Plusieurs onglets sont ainsi proposés : « Découvrons le site-mémorial du camp des Milles » ; « Art et culture » ; « Comment apprendre du passé ? » ; « Le coin des enfants et des parents » ; « Le coin des jeunes » ; et « Le coin des éducateurs ».
Le site précise que ces ressources seront « régulièrement complétées et enrichies ».

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, cinq convois ferroviaires sont partis de cette ancienne tuilerie d’Aix-en-Provence, dans le Sud-Est de la France, vers le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, dans l’actuelle Pologne. La plupart des 1 800 Juifs à bord, livrés aux nazis, y ont été assassinés.
Plus de 10 000 personnes ont été internées dans des conditions inhumaines dans ce seul grand camp français d’internement et de déportation encore intact.
Ces dernières années, le mémorial s’est lancé dans un travail de fourmi pour retracer le parcours des Juifs qui en ont été déportés vers Auschwitz, permettant ainsi de rendre un visage aux victimes.
Alors situé en zone libre, sous administration française, le camp a été transformé en mémorial après la guerre, dont l’exposition permanente permet de sensibiliser chaque année des milliers de visiteurs à la lutte contre l’extrémisme, le racisme et l’antisémitisme.
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