Le capitaine de réserve Yuval Halivni, 30 ans, avait sauvé sa femme 2 mois avant de mourir
Ce mari, père et fils bien-aimé « est mort en héros » en affrontant les terroristes du Hamas, à Sderot, le 9 octobre
Le capitaine de réserve de l’armée israélienne Yuval Halivni, 30 ans, a été tué lors d’une fusillade avec des terroristes du Hamas à Sderot, le 9 octobre dernier.
Ancien membre de l’unité d’élite Maglan et réserviste du bataillon 7008, il a combattu dans Sderot des hommes armés retranchés venus de Gaza, deux jours après leur incursion en territoire israélien dans le cadre d’une attaque de grande ampleur.
Cet habitant de Misgav Dov, près de Gedera, a été inhumé au cimetière régional de Gderot le 13 octobre.
Halivni, qui organisait des camps de plein air dans le désert, laisse dans la peine sa femme Amit et leur fils de deux ans, Yonatan, ainsi que ses parents et trois frères et sœurs.
« Yuval est mort en héros. La bataille que tu as livrée et qui t’a coûté la vie a permis de sauver celle des habitants de Sderot », a déclaré le commandant de son bataillon de réserve lors des obsèques, rappelant qu’il avait été appelé le 7 octobre. « Comme toujours, tu as fait preuve d’un grand professionnalisme et du sens de l’organisation : tu étais un exemple à suivre pour tes amis, toujours le premier à remarquer quand quelque chose n’allait pas. »
Aux obsèques, le célèbre chanteur Yoni Rechter a chanté « Kol Od », l’un des morceaux favoris de Yuval, qui avait lui-même interprété pour les siens lors d’une réunion de famille pour Rosh HaShana, quelques semaines seulement avant sa mort.
« Mon Yuval, pendant 13 ans, j’ai été ton Amit, l’Amit de Yuval, presque la moitié de notre vie », a dit Amit, sa veuve. Ils s’étaient rencontrés dans le cadre d’un mouvement de jeunesse scout. « Tu étais le roi de l’optimisme, même dans les moments les plus difficiles. »
Amit a dit que son mari lui avait sauvé la vie, deux mois avant sa mort, lorsqu’elle a accouché d’un enfant mort-né.
« Je pensais que c’était là le moment le plus difficile de notre vie », a-t-elle confié, en larmes. « Tu avais tant attendu cet enfant. J’avais perdu beaucoup de sang et tu as littéralement été mon ange gardien. Grâce à toi, je suis en vie, mais toi, tu ne l’es plus. »
« J’étais certaine que tu serais le premier à répondre à l’appel de la réserve, même si tu ne voulais pas y aller », a-t-elle ajouté. « Tu as toujours pensé aux autres avant de penser à toi. »
« Je ne voulais pas que tu sois un héros aux yeux du monde ; je voulais que tu sois mon héros, le héros de notre Yonatan. Maintenant, tu appartiens à tout le monde. Je t’aime au-delà des mots. »
Le 12 novembre, 30 jours après sa mort, les proches du défunt se sont retrouvés autour de sa tombe.
« Je veux que mon enfant revienne », a dit sa mère, Nirit. « Mon garçon aux yeux bleus étincelants de lumière, de douceur et d’innocence, sans une goutte de mal, tout en bonté et bienveillance. »
« Je veux qu’il revienne, qu’il me redise ce qu’il m’a dit tant de fois cette année. »
« Maman, me disait-il, je veux que tu saches que tu n’as vraiment pas besoin de t’inquiéter pour moi. Regarde, je vais vraiment très bien. »