Le chef du carnaval belge anti-Juifs fait un commentaire antisémite sur la COVID
Sven de Smet a écrit sur les violations des mesures d'urgence par les Haredim qu'ils n'ont apparemment pas besoin de suivre des règles car ils sont "le peuple élu de Dieu"

Les organisateurs du carnaval d’Alost en Belgique ont défendu les railleries des Juifs de cette ville comme une satire bon enfant lors d’un défilé de la contre-culture qui dit s’en prendre aux personnes de toutes les croyances et races.
Mais selon une récente plainte déposée auprès de l’organisme de surveillance antiraciste du pays, l’homme qui dirige l’événement à Alost a fait des remarques antisémites sur Facebook, a rapporté jeudi le quotidien anversois Het Laatste Nieuws.
La plainte adressée à l’UNIA, Centre interfédéral pour l’égalité des chances, concernant le président de l’Association du carnaval d’Alost, Sven de Smet, fait suite à une controverse qui a conduit le carnaval d’Alost à renoncer à son titre de manifestation du patrimoine mondial.
L’édition 2019 de l’événement annuel – une fête costumée connue pour sa sphère irrévérencieuse et ses costumes provocateurs – a mis en vedette plusieurs chars jugés antisémites, dont ceux de Juifs dépeints comme des insectes. L’événement précédent avait un char sur le coût de la vie, avec des juifs orthodoxes grimaçants tenant des sacs d’argent et un rat sur une de leurs épaules.
La plainte de Rudi Roth, un journaliste juif d’Alost, concernait un commentaire que de Smet a laissé le 29 décembre dans un post sur Facebook avec une photo de 2018 avec la légende « Hé, juif, les règles s’appliquent aussi à toi ». La légende faisait référence à des violations des mesures d’urgence COVID-19 par des Juifs ultra-orthodoxes.
« N’importe quoi ! Le peuple élu de Dieu », a écrit de Smet. Un autre adepte du carnaval, Filip Deshommes, a répondu : « Ayez un cœur. Ces gens ont vécu la Shoah, alors on leur permet toujours un peu plus que les autres ».
De Smet a refusé de commenter la plainte déposée contre lui.